Restic

Le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (Restic) ne veut pas de nouvelles taxes. La contribution spéciale des télécommunications (Cst) née de la loi de finances rectificative 2018, votée vendredi dernier à l’Assemblée nationale, est perçue comme une taxe de trop dans un secteur qui s’estime déjà assez imposée.
Dans un communiqué parvenu à ‘’EnQuête’’ hier, les acteurs s’inquiètent des effets de cette nouvelle mesure. D’après eux, le Sénégal dispose d’atouts majeurs dans les télécoms et dans l’économie numérique.
Les deux forment, selon les rédacteurs du communiqué, un écosystème qui s’appuie sur l’innovation et est donc susceptible d’apporter de la valeur ajoutée aux usagers. Mais pour cela, il faut des investissements ‘’énormes et massifs’’ sur les infrastructures et autres pour améliorer la qualité du service de façon générale.
...‘’Le Restic estime que les besoins en investissements pour les réseaux primaires pour supporter une croissance moyenne de l’ordre de 7 % dans le secteur, 450 milliards seront nécessaires en investissements et équipements sur 10 ans. Dans ce contexte, le Restic alerte sur l’effet d’éviction que ces prélèvements obligatoires imposent aux opérateurs sur leur capacité de financement ou d’autofinancement pour élargir la connectivité et améliorer la qualité des réseaux’’, s’alarme-t-on.
De ce fait, on invite l’Etat à plutôt accompagner le secteur avec un environnement fiscal et parafiscal moins pressant. Lequel permettra, selon l’organisation, ‘’d’orienter les efforts sur l’investissement et l’innovation portée par les acteurs locaux’’. A propos de la quatrième licence de télécommunications, le Restic pense qu’elle doit être réservée au Cis (Club des investisseurs sénégalais) dirigé par Babacar Ngom, patron de la Sedima. Ce serait, selon l’organisation, un moyen d’équilibrer l’actionnariat dans le secteur. Dans la même veine, la structure exhorte le Cis à participer à la dynamique visant à impliquer les nationaux dans les grands chantiers en cours, dans le cadre du Plan Sénégal émergent.