Les ‘’journalistes’’ de l’Administration accusent le directeur de la Solde

Alors qu’ils courent derrière l’application de la nouvelle Convention collective nationale du secteur de la presse, les journalistes et techniciens de la communication agents de l’Administration accusent le directeur de la Solde d’être celui qui bloque la mise en œuvre de ces instructions du président de la République, prises en Conseil des ministres depuis 2020.
Ils font partie des parents pauvres de l’Administration. Eux, ce sont les journalistes et techniciens de communication agents de l’Administration. Alors que l’Etat n’a eu de cesse de procéder à l’augmentation des salaires des agents appartenant à certains corps, ils ont souvent été les grands oubliés. Pourtant, l’espoir était né en 2019. ‘’Depuis lors, nous courons derrière l’application de la nouvelle Convention collective nationale qui est entrée en vigueur au mois de janvier de la même année. En juillet 2020, le président de la République avait, en plein Conseil des ministres, donné des instructions fermes pour l’application optimale de la Convention collective aux journalistes et techniciens de la communication agents de l’État’’, confie une source.
Ainsi, au moment où l’Etat gâte certains de ses agents, ‘’les journalistes et techniciens des directions et autres ministères tirent le diable par la queue’’, renchérit notre interlocuteur qui ne met pas de gants pour incriminer le directeur de la Solde et ses collaborateurs. ‘’Le directeur Charles Ciss et ses collaborateurs sont les responsables de cette situation. Ils ont osé passer outre les instructions du président de la République Macky Sall. Alors qu’on a rempli toutes les formalités qu’ils nous avaient indiquées, ils continuent dans le dilatoire en demandant un décret’’, fulmine-t-il.
En fait, selon les contestataires, l’Administration va de dilatoire en dilatoire, depuis l’avènement de la nouvelle Convention collective en 2019. Dans un premier temps, elle avait exigé, à travers le ministère de la Fonction publique, un avis d’extension qui devait être pris par le ministère chargé du Travail. Lequel avait exigé, à son tour, d’attendre la publication de la loi au ‘’Journal officiel’’.
A la publication, l’avis d’extension aux agents de l’Administration avait été pris, mais la Fonction publique a encore demandé un avis de non-objection du ministère des Finances. ‘’Après avoir fait tout ça, nous avons déposé les dossiers et les actes de reclassement ont été sortis le 4 décembre et nous les avons déposés le 8 du même mois. Malgré tout ce processus, la Solde refuse de payer. Il a fallu attendre le mois de mars pour qu’il daigne nous recevoir et nous parler d’attendre un décret du président de la République. C’est là une preuve manifeste de sa mauvaise foi’’, fustigent des membres du collectif qui s’étonnent de cette attitude de la direction envers les journalistes et techniciens de la communication. Lesquels exigent le paiement de leur solde globale, ainsi que les indemnités, primes et 23 mois d’arriérés.
Pour rappel, l’article 1er et alinéa 2 de la nouvelle Convention collective stipule clairement, soulignent les agents de l’Administration : ‘’Sauf accords collectifs ou individuels particuliers plus favorables aux travailleurs, elle s’applique à tous les contrats en cours à sa date d’entrée en vigueur dans les entreprises régies par le Code du travail, les services de l’État, les établissements publics ou parapublics ou les établissements universitaires.’’
Les journalistes et techniciens de la communication agents de l’Administration ne comprennent donc pas pourquoi, malgré tout ce processus et la clarté des dispositions, la Solde refuse de les rétablir dans leurs droits. Ils comptent sur la diligence des services du ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo, pour corriger ces préjudices subis.