Publié le 18 Jun 2013 - 21:48
SOUTIEN À BARA GAYE

L'Ujtl en sit-in devant l'ambassade des Usa jeudi

 

C'est une série de mouvements d'humeur qui attend les autorités sénégalaises. Elles devraient en effet faire face à la volonté de l'Union des jeunesses travaillistes libérales (Ujtl) de prendre possession des alentours de l'ambassade des Etats-Unis à Dakar ce jeudi. Cette initiative sera appuyée par une marche le 25 juin, veille de l'arrivée du Président Barack Obama au Sénégal, dans l'optique de faire «la traque du pouvoir mal acquis» et pour dénoncer «le mensonge d'État, les engagements non tenus, les espoirs brisés, l'État de droit bafoué, et le Yoonu Yokkute familial qui est la seule politique définie par le chef de l'État.» Selon Toussaint Manga, Sg adjoint de l'Ujtl, «on aura l'occasion de dire à Obama que nous sommes loin d'une démocratie dans ce pays.»

Les jeunes libéraux lui diront aussi que leur «frère Bara Gaye a été inculpé et placé sous mandat de dépôt et devait être logiquement jugé en flagrant délit», mais «en exécutant à la lettre les vœux du régime qui compte mettre en prison tous les adversaires politiques qui dérangent, le procureur du gouvernement a mis le dossier en instruction pour que Bara puisse y séjourner pendant longtemps», ajoute Manga. Qui rappelle que «Sidy Lamine Niasse a réitéré les mêmes propos sans être inquiété, ce qui prouve à bien des égards que Bara demeure un prisonnier politique.» Pour rappel, Bara Gaye, secrétaire général de l'Ujtl, s’était offusqué que «l’État refuse le passeport diplomatique à des marabouts et hommes politiques, alors qu'il en donne à des homosexuels». Des propos jugés outranciers à l’endroit du chef de l’État et qui lui ont valu d'être placé sous mandat de dépôt au titre de l'article 80 du Code pénal.

À ce propos, l'Ujtl rappelle que le ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, «avait dit qu'un nommé Babacar Ndiaye ne figurait pas sur le registre des détenteurs de passeport diplomatique. Et pourtant, ce dernier est monté au créneau et a balayé d'un revers de la main les allégations du ministre».

ANTOINE DE PADOU
 

 

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