Publié le 3 Aug 2020 - 11:51

Sytjust

 

Le Bureau exécutif national (Ben) du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) a décrété 72 heures de grève renouvelables couvrant les lundi 3, mardi 4 et mercredi 5 août 2020.  ‘’En autorisant au Centre de formation judiciaire (CFJ) d’assurer pendant dix jours l’initiation d’agents de l’Administration pénitentiaire au métier de greffier pour mettre à la disposition des juridictions des greffiers ad hoc en cas de grève du Sytjust, le ministre de la Justice vient de démontrer de manière irréfragable son manque de considération à l’Institution judiciaire’’, dénonce le syndicat dans un communiqué transmis hier à ‘’EnQuête’’.

Par cet acte, les camarades de Boun Aya Malick Diop estiment que Me Malick Sall a démontré qu’il est ‘’prêt à faire régresser’’ les travailleurs de la justice, plus particulièrement les greffiers.

‘’Mais pour autant, il est bon de rappeler à qui de droit que cette initiation n’est rien d’autre qu’une farce grotesque destinée uniquement à payer des per diem. En effet, une initiation sérieuse au métier de greffier requiert une durée de deux ans dont six mois de stage pratique’’, disent-ils.

...Le Sytjust rappelle, dans son communiqué, que le diplôme requis pour accéder présentement à la formation, est la Licence. ‘’Ainsi, il est évident que 38 matons mal formés ne pourront pas suppléer plus de 400 greffiers et plus de 800 acteurs administratifs de la justice qui observent la grève. Rappelons toutefois que le recours au greffier ad hoc est bien encadré par la loi qui l’autorise uniquement en matière pénale dans les juridictions d’instance et de grande instance.

Hormis cette matière et dans ces juridictions, le recours au greffier ad’ hoc est illégal’’, précise la note. Ainsi, le syndicat informe qu’il ‘’dénoncera toute illégalité’’ ainsi que ses auteurs et leurs complices. ‘’Le Sytjust se réserve le droit d’exercer toute action légale contre quiconque exercera illégalement les fonctions de greffier.  Enfin, le Sytjust rappelle que sa seule exigence est la préservation des droits acquis des travailleurs de la justice consacrés par des décrets dûment signés par le président de la République’’, lit-on dans le document.

 

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