Publié le 17 Jun 2021 - 09:16

UCAD

 

Depuis quelques mois, il est noté des scènes de violence à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Ces derniers jours, elles se sont exacerbées. Pour la section Frapp/France dégage de l’Ucad, ce sont ‘’les moments les plus déshonorants de son histoire’’. Dans un communiqué reçu à ‘’EnQuête’’, les étudiants membres du Frapp rappellent que les derniers actes de violence enregistrés ‘’s'inscrivent dans le cadre d'une série de contestations des résultats des élections de quelques amicales facultaires’’. 

Ainsi, ils rappellent dans leur note ‘’des actes de vandalisme de la liste Renaissance (FSJP) le 8 juin dernier, après la proclamation des résultats, par Campusen, des élections de la faculté des Sciences juridiques et politiques. Les membres de cette liste ont semé le désordre au sein de l'espace universitaire, en saccageant des biens publics comme privés et en paralysant le système éducatif’’. 

Aussi, déplore Frapp/Ucad, ‘’l'autorité compétente n'a rien trouvé à faire que d'annuler les résultats sans infliger des sanctions à ces étudiants malfaiteurs. Avec cette attitude, elle encourage les étudiants syndicalistes à continuer dans la terreur’’. Aussi, se dénonce-t-il, ‘’l'administration, en général, a toujours fonctionné ainsi : protéger les syndicalistes véreux et mater ceux qui osent dire non à l'injustice’’.

...Il est temps, pense le Frapp, que la justice se mêle à la danse.  ‘’Nous invitons le procureur de la République à s’autosaisir de ces dossiers de violence. Frapp/Ucad interpelle les autorités compétentes, à savoir le DG du Coud, le recteur de l'Ucad ainsi que le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation sur leur obligation de garantir un espace universitaire apaisé. Pour ce faire, il faudra oser reformer le système syndicaliste, mais aussi sanctionner tous ces prétendus étudiants qui sèment le désordre au sein de l'université. Ce climat d'insécurité n'épargne pas les professeurs qui subissent de plein fouet les actes d'indiscipline de ces étudiants. Ces supposés combattants pour l'intérêt des étudiants interrompent les cours par des actes d'une bassesse extraordinaire’’. Aussi, ‘’le Frapp/Ucad profite de cette tribune pour témoigner toute sa solidarité au Saes. Nous alertons toutes les parties concernées à la dangerosité de ce genre de fait et les invitons à réorienter leurs énergies pour la résolution des véritables problèmes des étudiants’’.  Ils font référence, écrivent-ils, à la médiocrité du système, au manque de salles, à la distribution anormale des chambres au sein du campus, la question des bourses, le manque de restaurants, etc. ‘’Quand Cheikh Anta Diop nous conseillait de nous ‘’armer jusqu'aux dents’’, il ne faisait pas allusion à la violence, mais à la force des arguments. Soyons de dignes héritiers de notre parrain !’’, appellent ces étudiants.

 

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