Aïda Mbodji veut la tête des ''casseurs'' de son domicile

Le procureur de la République a déterré le dossier sur les casses enregistrées dans la maison du maire de Bambey. Ce jeudi, le menuisier Mikhayellou Gaye, accusé d’avoir instrumentalisé les jeunes du lycée qui réclamaient des salles de classes pour faire correctement leurs cours, va déférer à la convocation du juge de Diourbel, sur cette affaire qui avait défrayé la chronique, juste avant les élections de février dernier. À cette époque, les élèves du lycée de Bambey qui étouffaient dans leur école, faute de classes suffisantes pour les abriter, avaient exigé le déménagement au CEM Bambey 2.
Mais, comme le nouvel établissement qui devait accueillir les élèves ne disposait ni de cour, encore moins d’eau, se posait alors le problème du financement de l’adduction d’eau. Pensant qu'une pression sur la mairesse de la commune de Bambey réglerait la question, les élèves se donnèrent rendez-vous à son domicile où des vitres furent cassés. À la suite de la plainte de la mairesse, des élèves furent arrêtés, même si Aïda Mbodji finit par pardonner aux élèves. Toutefois, elle a maintenu sa plainte contre ceux qu’elle considère comme les instigateurs de cette affaire. Elle disait que les élèves, à eux seuls, ne se seraient pas attaqués à son domicile.
Des mois se sont écoulés et beaucoup ont pensé que cette affaire était classée sans suite. Mais voilà que le juge d’instruction a décidé de rouvrir l’affaire pour la vider. Il a convoqué Mikhayellou Gaye, trois élèves du lycée dont une fille qui a été exclue de l’établissement, pour insuffisance de résultats et des témoins cités par la plaignante. Ce qui fait dire à certains que l’année scolaire risque encore de s’embraser, si toutefois l’on venait encore à toucher un des potaches du lycée de Bambey.
Au vu de la tournure des événements, une autre affaire sera peut être élucidée. C’est l’attaque de la mairie, dont le conseil municipal du 25 mai 2012 avait été dispersé par des gens munis de gaz asphyxiant. Des conseillers municipaux avaient été admis à l’hôpital pour avoir inhalé ce gaz mortel. En tout cas, un tel crime mérite aussi d’être puni, parce qu'on ne comprendre qu’une institution qu’est l’assemblée locale puisse être attaquée et disperser sans que les fauteurs puissent être identifiés et sanctionnés. Le juge est aussi attendu sur cette affaire pour que force reste à la loi et qu’à l’avenir de tels actes ne se reproduisent pas.
Babacar Diouf