Publié le 26 May 2023 - 22:49
ZIGUINCHOR

Ousmane Sonko lève le “blocus de Néma Kadior” 

 

La ‘’zone tampon’’ entre le Commandement de la zone n°5 (Comzone) et la compagnie de gendarmerie de Néma, imposée par les jeunes militants de Pastef pour sécuriser le domicile de leur leader, a été levée, hier, au grand bonheur des Ziguinchorois.

 

Les ‘’hommes’’ d’Ousmane Sonko ont respecté, hier, le mot d’ordre lancé, la veille, par leur leader. En effet, lors de sa déclaration de mercredi, le président de Pastef a demandé à ses ‘’troupes’’ la cessation des ‘’hostilités’’ et ‘’la levée du blocus’’ de Néma Kadior, après avoir ‘’marqué un point important’’ et ‘’gagné une victoire importante dans la bataille’’. 

La consigne a été scrupuleusement exécutée. Ses éléments ont enlevé les nombreux sacs de sable, les troncs d’arbres, les barres de fer et tout autre matériau qui servaient de bouclier et qui faisaient de la maison d’Ousmane Sonko une ‘’forteresse quasi imprenable.

Du coup, les nombreux jeunes et femmes qui assuraient la garde en permanence ont ‘’rompu les rangs’’ et regagné leurs familles respectives.

Le quartier Néma Kadior retrouve ainsi la quiétude, après une dizaine de jours de heurts entre les forces de sécurité et les inconditionnels du président du Pastef. La vie a repris son cours normal dans la commune de Ziguinchor. Le marché Saint- Maures, qui a payé un lourd tribut des manifestations, a grandement rouvert ses portes. Les patients de l’hôpital de La Paix et les travailleurs qui souffraient aussi de la pollution due aux lacrymogènes peuvent désormais respirer de l’air pur. De même que les habitants du quartier Néma Kadior qui, depuis le début des manifs, ont beaucoup inhalé les gaz lacrymogènes. 

L’hôtel Néma Kadior peut, lui aussi, recevoir des hôtes. Les barricades qui menaient au lycée Djignabo et à l’aéroport ont aussi été levées. Suspendus depuis, les cours ont également repris au niveau des écoles, collèges et lycées de la commune. L’axe compris entre la zone militaire n°5 et l’université Assane Seck, via la compagnie de gendarmerie de Néma, est redevenu fréquentable. Même si le centre-ville a été épargné, force est de constater que l’activité économique a négativement été impactée par les manifestations. Sur place, les forces de défense et de sécurité (FDS) maintiennent toujours leur dispositif sécuritaire.

En attendant que le ‘’commandant en chef’’ retrouve ses ‘’troupes’’ basées à Dakar, par le biais de la ‘’Caravane de la liberté’’ pour le ‘’combat final’’, Ziguinchor peut pousser un ouf de soulagement et fumer le calumet de la paix.

HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)

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