Publié le 11 Aug 2015 - 20:48
RÉPARTITION DE 25 000 TONNES DE SUCRE

La polémique  enfle

 

La répartition du quota des 25 000 tonnes de sucre à importer à partir du 1er septembre 2015 fait jaser. Certains acteurs n’hésitent pas à accuser les autorités de favoritisme en inscrivant sur la liste des bénéficiaires de quota  des importateurs qui ne remplissent pas les critères. Alors que du côté du ministère du Commerce, l’on soutient que tout a été fait dans les règles de l’art.

 

Comment le quota des 25 000 tonnes de sucre à importer a-t-il été réparti entre les importateurs ? Beaucoup d’acteurs du secteur se posent cette question après que le ministère du commerce a fait une répartition octroyant le 1/3 du quota à la Compagnie sucrière sénégalaise (Css), au moment où une quinzaine d’importateurs se partagent les 2/3. Joint par EnQuête,  le secrétaire permanent de l’Unacois, Ousmane Sy, soutient avoir déploré, lors de la réunion de répartition du quota qui a eu lieu à la Direction du commerce intérieur, le quota de 30% accordé à la Css. Mais le Directeur du commerce intérieur trouve lui, qu’il est juste d’accorder une part à la Compagnie sucrière sénégalaise dans la mesure où l’entreprise de Richard Toll a toujours été le plus grand importateur de sucre au Sénégal. ‘’La Css est une société dont la seule activité est la fabrication et la distribution de sucre. Est-ce qu’il vous semble normal qu’on ferme une entreprise pendant deux mois et qu’elle continue à s’acquitter de ses charges sociales et fiscales?’’ se demande M. Mbaye. Ce dernier de poursuivre : ‘’On s’est dit que pour que tous les acteurs puissent se retrouver dans le système, faisons une répartition à trois : le 1/3 à la CSS, les 2/3 aux importateurs.’’

En réalité, le nœud du problème se trouve dans la répartition du 2/3 du quota aux différents importateurs. Même si du côté de la DCI on se dit ‘’très à l’aise par rapport à la gestion de ce dossier’’, il n’en demeure pas moins que certains acteurs dénoncent une répartition avec une certaine base de subjectivité. Des sources citent même le nom d’un promoteur de lutte qui, cette année, a obtenu sa part du quota. Il en est de même pour un autre bijoutier célèbre de la place. Selon nos sources, ces deux personnes bénéficient d’une certaine protection au sommet. Mais de telles allégations n’émeuvent pas outre mesure le directeur du commerce intérieur, Ousmane Mbaye. ‘’Au ministère du commerce, dit ce dernier on ne connaît pas les individus. Ce que nous connaissons, c’est des opérateurs.’’ ‘’Un opérateur, c’est un opérateur. Qu’il fasse de l’importation et demain une autre activité, ça ne nous regarde pas, ce n’est pas notre problème. Quand vous donnez des quotas de façon générale, c’est des choix à faire. Vous définissez vos critères et ceux qui ne remplissent pas ces critères peuvent ne pas apprécier la démarche. Mais toujours est-il qu’il n’y a rien de nouveau, c’est classique les critères qui déterminent la répartition d’un quota’’.

Suppression de la TCI

 Toujours est-il que le ministère du Commerce avait saisi le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan pour que la taxe conjoncturelle à l’importation (TCI)  soit levée. Ce que son homologue du budget a fait à travers une correspondance datée du 25 juillet 2015, renseigne notre interlocuteur. D’ailleurs, de l’avis  du secrétaire permanent de l’Unacois Ousmane Sy, la TCI n’est juste qu’un mécanisme de protection de la production locale’’. Du moment où la CSS qui détient le monopole de cette production est dans une phase de maintenance, cette taxe n’a pas sa raison d’être’’, affirme-t-il.

Le directeur du commerce intérieur d’abonder dans le même sens. D’après Ousmane Mbaye, le ministère du Commerce a procédé à une simulation sur l’application de cette taxe et l’importation du sucre. Et  l’étude a révélé ‘’qu’il y avait des risques de renchérissement du prix du sucre par rapport au prix homologué. Ainsi,  pour parer à toute éventualité, le ministère du Commerce a demandé la suppression de la taxe’’, renseigne M Mbaye. Qui poursuit : ‘’Il faut comprendre que la TCI a pour principal rôle de protéger une production locale. Quand la production locale est là, on peut comprendre qu’on mette en place une TCI mais quand cette production n’est pas là, est-ce que la TCI à son sens ?’’

A noter que toutes nos tentatives d’entrer en contact avec les responsables de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) sont restées vaines. 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

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