Six Sénégalais ont fait un accident de la circulation dans la nuit du 29 au 30 octobre sur la route Nouadhibou-Nouakchott. Deux blessés dont un dans un état comateux. Ces Sénégalais qui étaient arrêtés par la police de Nouadhibou n’avaient pas de cartes de séjour d’où leur rapatriement au Sénégal.

Ils étaient 6 Sénégalais et 2 Maliens qui ont échappé à la mort lors de leur reconduction à la frontière. Interpellés à Nouadhibou, le véhicule de la police qui les transportait a fait un accident à 103 km de Nouakchott. Bilan : 2 Sénégalais et un policier blessés. Si Alioune Diallo, natif de Saint-Louis en 1986, s’en est sorti avec une blessure ouverte à la jambe et quelques contusions, Malang Ndour, lui, souffre de traumatisme crânien. Quant au policier convoyeur blessé lui aussi, il est interné aux services des urgences de l’hôpital militaire de Nouakchott. 

Informé de l’accident des Sénégalais, le Consul Honoraire du Sénégal à Nouadhibou, M. Abass Moulaye Boughourbal a mis à la disposition de l’ambassade deux véhicules pour l'évacuation des blessés. De son côté, Samba Fall, 1^er conseiller chargé des affaires consulaires, a d’abord sollicité et obtenu des autorités policières mauritaniennes la mise à sa disposition des quatre Sénégalais qui ont passé la nuit à l’ambassade du Sénégal. C’est le lendemain samedi 31 octobre qu’un véhicule a emmené ces quatre Sénégalais et Alioune Diallo fracturé au Sénégal. Quant à Malang Ndour, né en 1985 à Niodor, l’état de sa blessure ne lui a pas permis de voyager. Son médecin traitant a exigé son opération d’urgence parce que sa boîte crânienne a été sérieusement atteinte. Depuis samedi, il est dans le bloc opératoire où il subit des soins intensifs. A en croire M. Samba Fall, l’ambassadeur qui se trouvait à Dakar au moment des faits a saisi le ministre de la Santé, pour la prise en charge des deux Sénégalais blessés.

Cet accident de Sénégalais qui intervient quelques jours après la tenue à Dakar de la 12^ème session de la commission mixte présidée par les deux Premiers ministres, soulève encore une fois, la lancinante question du séjour des Sénégalais en Mauritanie. Il rappelle, en outre, le traitement réservé aux ressortissants sénégalais qui souffrent lors de leur interpellation et leur reconduction à la frontière. Des rencontres au plus haut niveau qui en disent long sur la beauté des discours entretenus par les autorités des deux pays et la réalité sur le terrain.

Ibou Badiane, Correspondant en Mauritanie