Publié le 10 Oct 2019 - 21:32
MAGAL DE TOUBA

Les organisateurs préoccupés par une éventuelle pluie 

 

 

La célébration du Magal de Touba, qui marque le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, aura lieu le 17 octobre prochain. Pour une bonne réussite de cet évènement, les organisateurs ont tenu, mardi dernier, une réunion d’évaluation. Les inondations et la disponibilité de l’eau potable dans les ménages ont été au centre des préoccupations.

 

Le comité d’organisation du Magal de Touba espère que le ciel n’ouvrira pas ses vannes pendant la période de l’évènement. ‘’S’il pleut dans la nuit du 16 au 17 octobre, ce sera dommage et cela risque de rendre les choses difficiles’’. Il reste préoccupé par la question, parce qu’il y a des zones inondables dans la ville sainte. ‘’Il faut songer à un système d’évacuation plus performant des eaux de pluie’’, propose le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. Il est très inquiet et a suggéré au comité d’organisation et aux différents services impliqués dans l’organisation du Magal de se rapprocher de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) afin de connaître les prévisions d’ici le 17 octobre, parce qu’il y a des risques d’impraticabilité des routes et de mobilité des fidèles.

Prenant la parole à la suite du ministre, le président du comité d’organisation du Magal, par ailleurs porte-parole du khalife général des mourides, a sollicité une plus grande attention. Serigne Bass Abdou Khadre semble apparemment fort remonté contre le ministère qui doit prendre en charge la question des inondations. ‘’Nous demandons qu’une plus grande attention soit portée aux inondations, car il est très difficile de circuler à Touba où les routes sont devenues impraticables. L’on fait facilement trente minutes, voire une heure de temps pour sortir de la ville, tellement il est difficile de se frayer un chemin. Je vous demande de dire à votre collègue en charge de ce département de prêter une plus grande attention à ces inondations, surtout que dans les années à venir, le Magal se tiendra en plein hivernage. Il faut penser à résoudre définitivement cette question’’, interpelle-t-il.

Outre cette question des inondations, la disponibilité du liquide précieux est revenue comme un leitmotiv. Les différentes personnes qui ont pris la parole sont revenues sur la nécessité d’un approvisionnement correcte en eau. Le ministre de l’Intérieur a suggéré un programme spécial d’adduction d’eau. Selon Aly Ngouille Ndiaye, il faut également reconstituer le réseau qui est vétuste. ‘’Le problème, c’est que chacun creuse là où il veut et ne prend aucune précaution. Et dire qu’il y a suffisamment d’eau. Les 29 forages produisent de l’eau en quantité et il y a des difficultés pour s’approvisionner dans certains quartiers. Ce qui n’est pas normal’’. Serigne Bass Abdou Khadre est du même avis.

Pour lui, le réseau de Touba est détérioré. Une partie a été réalisée entre 1960 et 1963. Ce n’est pas normal qu’avec 29 forages qui ont une production suffisante, que l’eau arrive à manquer. Il faut une réflexion pour trouver une solution durable à ce problème, parce que chaque année, ce sont des milliards qui sont injectés et cela ne sert à rien. L’assainissement et le réseau d’adduction d’eau constituent une contrainte majeure dont il faut impérativement trouver une solution avant le prochain Magal’’.

D’ailleurs, le gouverneur Moustapha Dieng, Président de Maou Rahmati, affirme qu’‘’une réflexion est en cours pour trouver une solution définitive à cette situation qui perdure’’. 

Concernant l’approvisionnement en certaines denrées de première nécessité, le ministère a autorisé 23 camions de capacité de 50 tonnes l’unité à venir vendre des poissons de qualité à Touba, le temps du Magal. Pour la commémoration de cet évènement religieux, le ministre a rassuré les fidèles et les organisateurs sur la prise en charge des questions de santé, d’hygiène, d’environnement, d’électricité et de sécurité. Il a également annoncé la mise à disposition de 100 extincteurs à la cité religieuse.

BOUCAR ALIOU DIALLO (DIOURBEL)

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