Publié le 12 Mar 2025 - 15:45
ARRESTATIONS TOUS AZIMUTS  

Gueum Sa Bopp dénonce une ‘’machination judiciaire’’

 

Gueum Sa Bopp les Jambaars a fait une sortie, hier, pour dénoncer les arrestations qui se multiplient. Le mouvement politique dirigé par Bougane Guèye Dany fustige une "machination judiciaire".

 

Au lendemain de l’interdiction faite à Mansour Faye de sortir du territoire sénégalais, le mouvement politique de Bougane Guèye Dany, Gueum Sa Bopp les Jambaars, est sorti de sa réserve. Ce, pour dénoncer les arrestations qu’il juge arbitraires. "Depuis un certain temps, nous assistons à une série d'arrestations ciblées et d'interpellations de voix discordantes orchestrées par le régime arbitraire au pouvoir, par le biais d'une machination judiciaire", a déclaré Moussa Niang de la Cellule des cadres du mouvement.

‘’Ex-allié du régime, Assane Diouf, victime de ses positions, est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et offense à une autorité qui partage les mêmes charges avec le président de la République", a-t-il ajouté. Le porte-parole du jour de remarquer qu’avec ces multiples convocations et détentions, ce sera ainsi au tour d’Ardo Gningue de payer les frais de ses positions.

"Ce dernier, dit-il, est arrêté et sera certainement puni pour avoir interpellé le Premier ministre sur le fameux compte à mille milliards annoncé au détour d'une campagne électorale dans un délire profond". Il faut dire qu’alors qu’il s’attendait à une audition sur sa plainte sur l’affaire des 1000 milliards, Ardo Gningue a été placé en garde à vue pour diffamation et discours contraire aux bonnes mœurs. En tout état de cause, Gueum Sa Bopp les Jambaars exige l'arrêt immédiat de "ces machinations politiques" ainsi que la libération immédiate et sans condition des ‘’prisonniers d'opinion". Le mouvement de Bougane parle d’un affaissement des fondements de l'État de droit qui commencerait  à se faire sentir avec "une justice couchée agissant souvent aux desiderata du régime en place".

Moussa Niang s’interroge : "Pourrait-il en être autrement si Sonko, en tant que chef du gouvernement, a publiquement dit que le ministre de la Justice est obligé de s'exécuter s'il lui demande d'arrêter des adversaires ?’’ Et d’ajouter : ‘’Si Abass Fall et les pyromanes envoyés pour brûler le siège de Taxawu se pavanent sans risque d'être arrêtés, c'est qu'ils ont des garanties que ni le garde des Sceaux Ousmane Diagne ni Ousmane Ndoye le procureur n'osent enfreindre les directives de Sonko.’’

À en croire Moussa Fall, dans ce Sénégal et sa démocratie jadis tant chantée dans le monde, organiser une marche relève presque de l'impossible. "L'interdiction systématique est devenue la règle, plongeant notre pays au rang des dictatures", a-t-il dénoncé. Gueum Sa Bopp les Jambaar  a interpellé le Comité sénégalais des Droits de l'homme, la Raddho, la Ligue sénégalaise des Droits de l'homme et Amnesty International pour que ces ‘’restrictions de liberté d'une autre époque, contraires aux lois de notre pays et aux conventions internationales sur les Droits de l'homme cessent sans délai’’.

“À l'heure où le pouvoir d'achat se dégrade, où les licenciements s'enchaînent dans les directions et agences, il serait urgent pour le pouvoir en place de se pencher sur l'économie qui agonise, causée par les déclarations inappropriées du chef du gouvernement’’, selon le parti de Bougane Guèye.

"La Cour des comptes, venue à la rescousse, n'a pu sauver l'homme qui est devenu l'alpha et l'oméga de la République, un despote masqué. Sans compter la montée du front sociale qui bouillonne avec des récriminations venues pratiquement de tous les domaines : enseignement, santé, travailleurs du port, de l'AIBD, de la Lonase, du CDC, des paysans affectés par une mauvaise campagne agricole, les ‘Jakartamen tenaillés par un manque d'emploi et d'orientation, etc.’’, a-t-il ajouté.

D'ailleurs, le mouvement Gueum Sa Bopp les Jambaars soutient que ‘’pour le parti Pastef, l'activisme et la dénonciation ont toujours constitué des moyens pour informer l'opinion publique tant nationale qu'internationale que, d'une part, la justice ne possède aucun intérêt sous quelque forme que ce soit dans les diverses raisons citées et, d'autre part, qu'elle n'entretient aucune condition de nature à faire preuve de rupture afin de se réconcilier avec les justiciables’’.

D’après ce mouvement, ‘’la prouesse de Pastef est d'avoir réussi à compter plus de prisonniers politiques que de réalisations en un an de pouvoir. La dictature ne passera pas".

BABACAR SY SEYE

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