Publié le 28 Jul 2021 - 01:35
‘’SOUS LES FEUX DE L’AMOUR’’

Une histoire de cœur entre un enseignant et son élève

 

Loin d’être une autobiographie, comme l’a précisé l’auteur Amadou Sokhna, lors de la cérémonie de dédicace, ‘’Sous les feux de l’amour’’ relate l’histoire d’un enseignant, Modou, qui est tombé sous les charmes d’une de ses anciennes élèves et qu’il tenait sincèrement à épouser. Malheureusement, le destin en a décidé autrement. Malgré cette déception, ce même destin mettra à nouveau sur le chemin de Modou l’élue de son cœur Toulaye qu’il a connue à l’université.

 

Même si Amadou Sokhna et le personnage principal de son roman sont tous deux enseignants tombés amoureux d’une dénommée Toulaye et ont perdu leur papa pendant leur cursus universitaire, l’auteur de ‘’Sous les feux de l’amour’’ nie toute description de sa vie personnelle à travers cet ouvrage. ‘’Ce roman n’est pas autobiographique. Mais j’avoue que je me suis inspiré de deux histoires très fondamentales qui ont eu un impact déterminant dans ma vie. Le premier élément est le rappel à Dieu de mon papa et le deuxième est une histoire de rose avec Toulaye, que j’ai vécue à l’université. Ce sont principalement ces deux histoires qui m’ont inspiré pour écrire ce roman. Mais l’histoire principale de ce roman, celui qui lit le résumé sur la couverture verra un enseignant qui est tombé sous les charmes de son élève. A partir de là, dire que Modou est Amadou, je dirai non’’, insiste l’auteur.

Si l’auteur a tenu à autant préciser cela, c’est parce que la plupart des lecteurs qui le connaissent ont estimé, en découvrant son œuvre, que Modou est Amadou. ‘’Il y a une ressemblance entre les deux, surtout par rapport à ses qualités : un homme vertueux, qui donne toujours des conseils, surtout quand il a entamé sa vie professionnelle. Le livre est un document digeste avec des noms révélateurs comme Toulaye’’, ont-ils témoigné vendredi, lors de la cérémonie de dédicace tenue à Médina Sabakh.

Pour les deux histoires de sa vie, le professeur d’anglais indique qu’il ne les a pas pris textuellement comme il les a connues. Pour le rappel à Dieu de son papa, il l’a raconté tel quel qu’au début. ‘’On me l’a annoncé le jour où j’ai terminé mes examens de deuxième année, un samedi 2 juillet, et Modou l’a vécu ainsi dans le livre. Le bus que j’ai pris quittant Dakar pour aller au village est tombé en panne à Nguékhokh et c’est principalement la raison pour laquelle je n’ai pas pu assister à l’enterrement de mon père. C’est une pilule que je n’ai pas pu avaler’’, dit-il.

Une panne qui, dans le livre, a obligé Modou a passé la nuit chez un certain Albert Abdoulaye Sène, qui l’a accueilli chez lui où il a passé la nuit avant de poursuivre son chemin le lendemain, tôt le matin. Là débute la fiction, puisque M. Sokhna n’a jamais rencontré ce bon samaritain. ‘’C’est le fruit de mon imagination. Je l’ai évoqué pour parler du dialogue islamo-chrétien, les relations humaines, l’entraide et autres. Je n’ai pas passé la nuit chez un Albert Abdoulaye Sène durant mon voyage. Quand on écrit, on ne le fait pas pour soi, mais pour les autres. J’ai des amis qui se sont reconnus en lisant le livre. Ils ont vécu des faits similaires’’, poursuit-il.  

Un amour éternel

Pour le cas de Toulaye, les choses sont presque comme narrées. L’auteur a, en effet, rencontré une Toulaye à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et qu’il a beaucoup aimée. Toutefois, l’aboutissement de la relation entre Modou et Toulaye est, selon lui, ‘’à des années-lumière’’ du sien. ‘’Mon histoire m’a servi de fondement, mais le déroulement et l’aboutissement sont tout autre. Donc, ce roman n’est pas une autobiographie. Dans le livre, il y a au moins sept histoires qui sont racontées. Toutefois, le résumé ne permet pas de comprendre le livre. Tant qu’on ne lit pas jusqu’à la dernière page, notamment la lettre, on ne peut pas le comprendre. Je l’ai fait exprès. Il y a beaucoup de suspens’’, relève-t-il.

Une autre particularité a été aussi relevée dans l’ouvrage, par les lecteurs : c’est l’absence de noms de famille pour les personnages, sauf pour Albert Abdoulaye Sène. ‘’C’est un nom de famille purement sérère et le personnage habite au cœur du Sine. J’ai voulu donner un nom de famille à Zahra, mais j’ai laissé tomber. Parce que je l’ai décrite dans le livre avec un sujet qui est un peu tabou dans notre société’’, fait savoir l’auteur.   

Il convient de noter que l’amour entre Modou et Zahra, l’élève qui a su conquérir son cœur, n’a pas pu aboutir, malgré le souhait du personnage principal, son admiration et la sincérité de son amour. ‘’En classe, Zahra avait le pouvoir de toujours forcer Modou à détourner son regard pour feindre de ne pas la regarder. (…) Juste après l’accord de Zahra, il n’attendait que le feu vert de Galo pour que le mariage se fasse dans les plus brefs délais. Hélas, il était tenu de patienter, suite à la volonté de Galo de voir sa fille avoir au moins le Bac avant de se marier’’, rapporte l’auteur à la page 158 de son ouvrage.

Et pendant que Modou nourrissait son amour pour Zahra, celle-ci, malgré son éducation, les valeurs inculquées par ses parents, s’est détournée du droit chemin et est tombée enceinte d’un autre homme, en dépit du voile qu’elle portait.

Ainsi, ‘’un espoir venait de s’envoler, emportant avec lui un amour bâti et entretenu avec tous les sacrifices qu’il avait requis. Son esprit se retourna aussitôt vers Toulaye, celle qu’il n’a jamais cessé d’aimer’’.

Amadou Sokhna : ‘’Il faut que l’école continue à éduquer’’

L’éducation a été aussi l’un des thèmes abordés par l’auteur dans son roman ‘’Sous les feux de l’amour’’. A ce propos, Amadou Sokhna, qui est par ailleurs professeur d’anglais, plaide pour que l’école, au-delà d’instruire, participe à l’éducation des enfants. ‘’Il faut que l’école continue à éduquer. L’école n’a pas seulement le droit, mais aussi l’obligation d’instruire, de donner des connaissances, participer à l’éducation des enfants. Cependant, la bonne éducation, la meilleure ne s’acquiert pas à l’école, mais à la maison.

C’est aux parents de donner à leurs enfants cette bonne éducation qui leur permettra d’aller à l’assaut du monde et de bien se comporter. Nous sommes tous interpellés, parents comme enseignants, face aux comportements des enfants, actuellement. Nous sommes sur une pente très descendante ; la morale dégringole, les valeurs sont cadavériques et nous sommes tous interpellés. Mettons plus d’efforts sur l’éducation des enfants. Ils sont l’avenir de ce pays et de toute communauté. Nous avons appris récemment des élèves qui, à la fin de leurs compositions, ont déchiré leurs cahiers, leurs bagages, martyrisé leurs professeurs. Ce sont des comportements pas du tout exemplaires’’, préconise-t-il.

MARIAMA DIEME

 

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