Publié le 2 Oct 2012 - 15:17
12e AFROBASKET FÉMININ U18 – BILAN

Un titre dans la honte !

 

 

Ça y est, l'Afrobasket féminin U18 est achevé. Si le Sénégal a remporté cette 12e édition de ''niveau élevé'', il a quand même péché sur l'organisation.

 

 

''Niveau élevé''

 

En abritant la 12e édition de l'Afrobasket féminin U18, le Sénégal avait deux défis majeurs : remporter le titre et gagner le pari de l'organisation. Le Sénégal a réussi son pari sportif car les Lioncelles ont soulevé le trophée devant leur public du stadium Marius Ndiaye. Mais les filles de Birahim Gaye ont dû batailler ferme pour se hisser au sommet. En face d'elles, il y avait de grandes nations de basket-ball, des équipes aguerries qui ont fait preuve de maturité incroyable pendant ce tournoi où le niveau est jugé ''élevé'' par les techniciens. ''Cette édition a été plus difficile que celle de 2010 qui s'est tenue chez nous'', a estimé le sélectionneur égyptien, Hayssam Seid.

 

Tout cela par le fait de vrais techniciens rompus à la tâche. Chacun a étalé tout son savoir-faire et puisé dans ses stratégies techniques et tactiques les plus élevées pour essayer de remporter la coupe. ''C’était un vrai jeu d’échec entre les coaches. Le tournoi était très tactique où chaque équipe était dirigée par un grand technicien'', a noté le sélectionneur tunisien Gharbi Walid.

 

Le Sénégal ?

 

Les Lioncelles ont vraiment survolé le tournoi de Dakar. Devant leur public, elles ont pu rester invaincues, même si elles ont réalisé de mauvais matches, notamment contre le Mali et l’Angola. Mais elles se sont reposées sur leurs forces incarnées par une solidarité légendaire et une agressivité remarquable. Les filles ont également montré qu'elles étaient bien des spécialistes du finish. Car souvent malmenées en début de match, les nouvelles championnes d'Afrique U18 ont terminé leur rencontre en force pour avoir le dernier mot. Il faut ajouter à cela un coaching toujours gagnant. Birahim Gaye a su trouver les clés pour renverser ses adversaires.

 

Côté individuel, Yacine Diop a émerveillé tout le monde. Élue meilleure joueuse du championnat, cette jeune fille a éclipsé un peu la performance collective de l’équipe par sa débauche d'énergie et sa technique.

 

Champion après 27 ans de disette, le Sénégal doit cependant travailler encore pour arriver au niveau de l’Égypte (championne sortante et troisième de cette 12e édition) et du Mali (vice-champion en titre). Deux équipes régulières qui jouent toujours les premiers rôles dans cette catégorie.

 

Ah l'arbitrage !

 

Si le niveau de ce tournoi est jugé élevé, l’arbitrage a été toutefois décrié. Les arbitres ont fait preuve d'insuffisance inexplicable, ils étaient en deçà du niveau des équipes, laissant planer le doute sur leur compétence. La quasi-totalité des techniciens se sont d'ailleurs plaints de ces hommes et dames qui semblaient dépassés par les événements.

 

Organisation nulle

 

Côté sportif, les équipes ont assuré le spectacle avec des matches fous : Sénégal-Mali (premier tour et finale), Égypte-Tunisie (match de troisième place). Mais l'organisation est restée le revers de la médaille avec une série d'impairs.

D'abord, le stadium Marius Ndiaye a confirmé qu'il ne peut plus abriter une compétition internationale. Le 24 septembre, considéré comme une journée de ''honte'' pour les organisateurs, le match Égypte-Tunisie a été interrompu à deux reprises à cause d'une panne de projecteurs et d’un panneau qui s'était brisé. Et le pire, une pluie fine était venue inonder Marius Ndiaye qui avait du mal à faire le plein lors du premier tour. ''C’est un stadium d’entraînement ou le stadium qui va accueillir les matches du tournoi ?'' s'était même interrogé le sélectionneur égyptien Hayssam Seid.

 

Les journalistes ont aussi vécu leur calvaire. À chaque fois, il leur fallait attendre la fin du match pour avoir les feuilles de statistiques et autres. Une succession de fausses notes dont l’apothéose sera vécue lors de la finale car Marius Ndiaye a été plongé dans le noir en début du troisième quart-temps pendant 40 minutes, soit le temps d’un match de basket.

 

MAMADOU LAMINE SANÉ

 

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