Sidy Fara Sène sauvé par le revirement de son accusatrice

Même en instance de divorce, Amy Samb Sène souhaite entretenir de bonnes relations avec son époux. Ayant traduit celui-ci en justice, elle est revenue sur les déclarations qu’elle avait tenues à l’enquête. Elle accusait son époux Sidy Fara Sène des chefs de vol, violences et voies de fait. En sus de ces chefs, ce dernier, qui faisait face au juge d’instance du tribunal de Dakar, est poursuivi pour rébellion.
En instance de divorce, Amy Samb ne souhaite pas voir son époux Sidy Fara Sène en prison. La femme, qui avait accablé celui-ci à l’enquête, est revenue sur ses déclarations hier, face au juge du tribunal d’instance de Dakar.
En effet, elle lui reprochait, à l’enquête, d’avoir exercé des violences et voies de fait sur elle et d’avoir volé ses cinq millions. Devant les enquêteurs, elle soutenait que son époux était venu chez elle, sans qu’il soit invité. Ivre, il proférait des injures à tout le monde, même son fils n’avait pas été épargné.
Alors qu’elle se trouvait dans les toilettes, la dame avait soutenu que son époux a pris les cinq millions qu’elle avait déposés dans sa chambre. Ensuite, elle avait tenté de le joindre, en vain.
C’est le lendemain qu’elle avait déposé plainte contre Sidy Fara Sène qui a été arrêté dans son restaurant. Ce dernier avait refusé que son bureau soit perquisitionné. Selon les enquêteurs, face à son refus, une rude altercation s’en est suivie entre eux.
Ainsi, hier à l’audience, la dame a soutenu que celui-ci ne l’a pas violentée. Il n’a pas non plus volé son argent. ‘’En réalité, j’étais sous le choc, quand je faisais ma déclaration à la police. Quand il prenait l’argent, je n’étais pas au courant. Mais en réalité, c’est moi qui lui avais dit de déposer pour moi l’argent à la banque. J’ai eu peur, parce que ce fric ne m’appartient pas. Comme il ne prenait pas mes appels, j’avais paniqué’’, a expliqué Amy Samb, avant de solliciter la clémence du tribunal.
Ayant comparu libre, Sidy Fara Sène a renseigné qu’il a remboursé l’argent le jour où les flics sont venus le cueillir. En ce qui concerne la rébellion, il a soutenu que les enquêteurs n’ont pas apprécié qu’il ait demandé un mandat, avant d’accéder à son bureau. Ce qui a poussé son avocat à souligner dans sa plaidoirie que son client frêle qu’il est ne peut pas s’opposer aux quatre agents de la Division des investigations criminelles qui étaient venus le cueillir.
Il a ainsi sollicité la relaxe de son client pour le chef de rébellion qui a été retenu par la déléguée du procureur de la République. Cette dernière avait requis un an assorti du sursis pour ce délit, après avoir écarté les violences et voies de fait.
La décision sera rendue le 26 juin prochain.
MAGUETTE NDAO