Affaire Bolloré

Le groupe de l’homme d’affaires français Vincent Bolloré continue de faire les choux gras de la presse internationale. Après sa mise en examen pour ‘’corruption d’agents étrangers dépositaires de l’autorité publique’’, le 25 avril, le magazine français ‘’Challenges’’ a révélé, hier, sur son site web, qu’Africarail, qui détient les droits de construction du projet de boucle ferroviaire en Afrique de l'Ouest, a officiellement relancé une procédure contre le groupe Bolloré devant la Cour internationale d'arbitrage qui vise le Niger et le Bénin.
‘’Cette procédure va compliquer la négociation de Bolloré qui veut être indemnisé après avoir été sorti de ce projet à 3 milliards d'euros’’, informe le média français. Cette procédure, lancée en novembre 2015, avait été suspendue plus de deux ans, en vue d’un règlement amiable qui n’a pas abouti. ‘’Même s’il n’est pas poursuivi, le groupe Bolloré pourrait pâtir de cette procédure’’, précise la même source. En effet, si la Cour d’arbitrage confirme les droits d’Africarail - l’accord de 1999 a été ratifié par les parlements des quatre pays concernés - cela réduirait à néant ceux de l’industriel français qui a signé, 16 ans plus tard, des conventions avec le Niger et le Bénin pour le même projet. Or, le groupe français est en train de négocier une indemnité.