Publié le 24 Jan 2022 - 09:51

Burkina Faso

 

Des soldats se sont mutinés ce dimanche 23 janvier dans plusieurs casernes du Burkina Faso, pour réclamer le départ des chefs de l'armée et des ‘’moyens plus adaptés’’ à la lutte contre les djihadistes qui frappent le pays depuis 2015, d’après RFI. Le gouvernement reconnaît des tirs dans plusieurs casernes, mais a démenti ‘’une prise de pouvoir par l'armée’’. Dans la soirée, les autorités ont décrété un couvre-feu, de 20 h à 5 h 30, jusqu'à nouvel ordre.

Selon le décret présidentiel, un couvre-feu a été instauré à partir du ‘’23 janvier 2022 et jusqu'à nouvel ordre’’, de 20 h jusqu'à 05 h 30 ‘’sur toute l'étendue du territoire’’ du Burkina Faso, où des mutineries ont éclaté dans plusieurs casernes. Les écoles resteront également fermées ce lundi et mardi. Jusque tard dimanche soir, le général Simporé s’est entretenu avec certains mutins. Les soldats ont présenté une liste de doléances : plus de moyens pour lutter contre le terrorisme, des changements au sein de l’Etat-major et de la direction des renseignements, et une meilleure prise en charge des familles de soldats tombés ou blessés au combat.

Tout a commencé par des tirs entendus dans la nuit de samedi à dimanche. Au petit matin de dimanche, dans plusieurs casernes, à Kaya et à Ouahigouya, dans le nord du pays, mais aussi dans le camp Sangoulé Lamizana de Ouagadougou et la base aérienne de la capitale. Commencés tôt le matin dans le camp Sangoulé Lamizana, les tirs ont continué jusque dans l’après-midi, rapporte le correspondant de RFI Yaya Boudani.

Des jeunes soldats en cagoule, fusils d’assaut en main, ont manifesté leur mécontentement. Plusieurs manifestants civils étaient devant le camp pour, disent-ils, apporter leur soutien aux soldats mutins. Pour les manifestants, il faut que la manière de gérer les affaires change sur la situation sécuritaire. Ces centaines de manifestants sont restés aux côtés des soldats mutins toute la journée, empêchant le passage des véhicules au niveau de l’échangeur de l’Ouest.

 

Section: 
PRÉSIDENTIELLE EN CÔTE D’IVOIRE : Le pouvoir active la justice et invoque le terrorisme
Reconnaissance Palestine
PRÉSIDENTIELLE 2025 AU CAMEROUN : L’éviction de Maurice Kamto, une opposition en miettes et la candidature de trop de Paul Biya
DEUX ANS DE TRANSITION MILITAIRE AU NIGER : La promesse sécuritaire tenue en échec
RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT PALESTINIEN : Dakar et Paris sur la même longueur d’onde
PRÉSIDENTIELLE 2025 EN CÔTE D’IVOIRE Ouattara, la tentation d’un 4e mandat et l’ombre portée d’Adama Bictogo
CONFÉRENCE D'URGENCE POUR METTRE FIN AU GÉNOCIDE À GAZA : Le Groupe de La Haye annonce des sanctions contre Israël 
VERS UN NOUVEAU SOUFFLE OUEST-AFRICAIN : Diomaye Faye en visite officielle au Bénin
DIPLOMATIE : Et si le passeport africain devenait enfin plus qu’un symbole ?
USA-AFRIQUE : Les nouveaux termes de l’échange
BABA AIDARA, JOURNALISTE : ‘’Wade avait obtenu le premier Compact, Macky le second, Diomaye…’’
CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT : Le Sénégal Partage son Expérience en Financement Social
A Madrid : Un troisième sommet Afrique-Espagne pour continuer d'amplifier les échanges commerciaux
USA : Les Brics expriment leurs «sérieuses préoccupations» face aux droits de douane de Trump
AFGHANISTAN – UN RECORD DE 256 000 MIGRANTS REVENUS D’IRAN : L’OIM alerte sur une crise humanitaire et un grave déficit de financement
DONALD TRUMP CONVOQUE UN MINI-SOMMET AFRIQUE-USA À WASHINGTON : Enjeux minéraux, sécurité et diplomatie ciblée
ATTAQUES DU 1ER JUILLET : Bamako pointe des “sponsors étatiques” sans preuve  
MALI : Attaques jihadistes massives aux portes du Sénégal, une alerte ignorée ?
RÉPRESSION VIOLENTE AU TOGO : Trois jours de sang et de silence
L'AFRIQUE QUI BRULE ET CELLE QU'ON APAISE : Togo, Kenya, RDC-Rwanda, trois secousses, un même mépris