Publié le 11 Jul 2012 - 16:00
CONSEIL DES MINISTRES DECENTRALISE

Diourbel et le casse-tête de l’hébergement

C’est les 25 et 26 juillet courant que le président de la République et les membres de son gouvernement seront à Diourbel pour les besoins du Conseil interministériel et du Conseil des ministres décentralisés. Le gouverneur de région, à cet effet, a présidé un conseil régional de développement pour préparer cet événement. Mais, la question qui taraude les esprits des membres du Comité scientifique mis en place pour préparer cet évènement, est sans conteste celle de l’hébergement avec les 200 invités qui sont attendus.

En effet, la région de Diourbel est une des rares régions qui ne disposent pas de structure d’accueil pouvant abriter des hôtes de marques. Il n’y a que des petites auberges. L’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA) dispose d’un réceptif qui, par le passé, a eu à accueillir les présidents Senghor et Diouf. Mais ce réceptif est dans un état de délabrement avancé. D’ailleurs, le protocole de la Présidence de la République était en visite hier à Diourbel. En compagnie du gouverneur de région, il a fait le tour de la ville et est reparti sans trancher la question.

Et pour palier à cet obstacle, deux solutions sont avancées. La première consistant à venir le matin et rentrer l’après midi aussi bien pour le Conseil interministériel du 25 juillet que pour le Conseil des ministres du lendemain 26. La seconde, c’est aller dormir à Touba distante d’une quarantaine de kilomètres de Diourbel. Ce qui nécessite la sollicitation de certains dignitaires de Touba pour qu’ils mettent à la disposition des ministres leurs domiciles. Mais cette solution ne semble pas rencontre l’assentiment des organisateurs. Ces derniers se réunissent à nouveau jeudi et vont certainement aborder la question.

 

Par contre, lors du conseil régional de développement d’hier, les différents acteurs de la région pour étaler aux grands jours leurs difficultés. Les paysans ont mis sur la table du gouverneur la lancinante question des terres qui leur sont le plus souvent expropriées au profil de citoyens qui n’en usent que pour l’habitat. L’urbanisation à outrance des terres cultivées par les paysans pose problèmes aux cultivateurs de la région de Diourbel. Le comité scientifique mis en place par le gouverneur de région compte, à son tour, mettre sur la table du président de la République un document cadre qui renfermera tous les projets  envisagés par les acteurs locaux pour assurer le développement durable de la région de Diourbel. Mais déjà le volet infrastructure va occuper une place de choix dans ce document.

 

La question de l’eau sera aussi abordé non du point de vu de son accessibilité ou de son abondance mais sur tout de point de vu de sa qualité. Le désenclavement de certaines collectivités locales de la région est aussi une question à soumettre au président Sall. Même si le  président de la république a accédé à la demande de statut spécial pour Touba, il n’en demeure pas moins que le cas de la ville sainte sera traité spécialement pendant ce conseil interministériel.

 

Babacar Diouf

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