Publié le 7 Jan 2013 - 22:37
CRÉATION D’UNE CHAMBRE SPÉCIALE POUR JUGER HABRÉ

Des souteneurs de l’ex-président dénoncent une ‘’monstruosité judiciaire’’

 

 

Le Collectif africain de soutien au président Hissène HABRÉ (CAS-HABRÉ) n’est pas du tout content de la tournure que prennent les choses. Il regrette que ses appels du pied ne soient pas entendus par les députés sénégalais.

 

Réunis en session ordinaire le 19 décembre dernier, les députés ont en effet voté une loi autorisant la création de chambres spéciales au sein de l'appareil judiciaire sénégalais pour juger Habré. ‘’Une monstruosité judiciaire’’, pestent les membres du CAS-HABRE dans un communiqué dont EnQuête détient copie. Ils condamnent avec énergie le vote de cette loi ‘’anticonstitutionnelle qui foule au pied les multiples décisions de justice déjà rendues dans cette affaire mais aussi instaure la rétroactivité de la loi’’. Or, de l’avis des souteneurs de l’ancien homme fort du Tchad, ‘’la loi n’est jamais rétroactive dans tout l’univers et elle ne peut l’être dans un pays civilisé, un Etat de droit’’.

 

Le CAS-HABRÉ a même rappelé que la Cour de justice de la CEDEAO avait bien notifié au Sénégal une telle impossibilité dans son Arrêt du 18 novembre 2010. Dénonçant l’acte, le collectif lance un appel aux «personnes éprises de justice et de bonne gouvernance» à condamner sans retenue l’attitude ‘’incompréhensible’’ des autorités sénégalaises. Ces dernières font fausse route en prônant, d’une part, un procès ‘’juste et équitable’’, et de l’autre, en acceptant que les honoraires des juges qui seront désignés pour ce procès soient payés par les ‘’ennemis’’ du Président Hissène Habré. Des ‘’ennemis’’ que les souteneurs de l’ex-président du Tchad désignent en la personne de l’actuel Président dudit pays Idriss Déby Itno, avec l’entente tacite de la Belgique et de la France, déclarent-ils.

 

Le CAS-HABRÉ attire l’attention de l'opinion sur un ‘’’simulacre de procès’’ en cours au Sénégal pour mettre la main sur Hissène Habré qui, ‘’près de 25 ans après avoir été chassé du pouvoir par les armes, empêcherait toujours certains lobbies françafricains de tourner rond’’. D’en arriver à la conclusion suivante : ‘’Ce procès n’est rien d’autre qu’un règlement de comptes politique tardif.’’

 

AMADOU NDIAYE

 

 

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