Publié le 22 Apr 2025 - 21:16
DEGUERPISSEMENT DES ABORDS DU STADE LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR

UNE PREMIERE VICTOIRE DU MINISTRE KHADY DIÈNE GAYE DANS LA GUERRE CONTRE L’ANARCHIE AUTOUR DE NOS STADES

 

L’environnement immédiat de nos stades a toujours constitué une problématique majeure, souvent reléguée au second plan malgré son impact sur la mise en norme, l’animation et l’exploitation de nos infrastructures sportives.

Et le stade Léopold Sédar SENGHOR, fruit de la coopération sénégalo-chinoise et une des infrastructures sportives les plus emblématiques du pays a été pendant longtemps l’illustration la plus flagrante et la plus inacceptable d’un environnement inaproprié.

Ce joyau infrastructurel a, pendant de nombreuses années, été encerclé par un chaos urbain difficilement tolérable. Garages sauvages, gargotes indigestes, bars clandestins, parkings improvisés, gares routières spontanées se disputés son espace vital.

C’est ainsi que les abords du stade offraient un spectacle désolant. Outre l’aspect peu reluisant de cet environnement, les occupants irréguliers favorisaient l’insalubrité et instauraient un climat d’insécurité constant, au détriment des habitants immédiats et de la vocation même de l’infrastructure.

Il est donc salutaire de constater que les autorités, à la faveur de la récente réhabilitation du stade, prennent enfin la décision de déguerpir les occupants illégaux.

Cette mesure courageuse, longtemps attendue, par toutes les parties prenantes du sport sénégalais constitue une bataille remportée dans la guerre du ministère des Sports pour une politique de réhabilitation, valorisation, d’entretien et de maintenance des infrastructures sportives nationales.

Mais cette première victoire ne saurait être pleinement saluée que si elle s’inscrit dans une dynamique durable. Car il ne s’agit pas simplement de dégager l’espace, mais de réaménager intelligemment les abords du stade, en mettant en place des structures modernes, réglementées et sécurisées. Les emprises du stade Léopold Sédar Senghor doivent devenir un lieu d’ordre, de propreté et d’activité économique organisée.

Cela implique la création de parkings officiels, de zones commerciales encadrées, d’espaces verts entretenus, de voies d’accès fluides et éclairées, mais aussi d’un dispositif permanent de sécurité.

Pour ce faire, il sera nécessaire de mettre en place un système de gestion des déchets efficace, incluant tri sélectif, collecte régulière, et surtout, un travail de sensibilisation citoyenne sur la propreté urbaine et la mentalité d’une gestion collective des espaces publics.

Au-delà de l’environnement physique, c’est toute une culture de l’entretien et de la maintenance qu’il faut bâtir autour de nos équipements sportifs. Trop souvent, des milliards sont investis dans la construction ou la réhabilitation d’infrastructures, sans que soit pensé leur entretien régulier et leur maintenance permanente. Or ce déséquilibre mène inévitablement à la dégradation rapide des installations.

Pour éviter ce phénomène récurrent, il est indispensable d’adopter une stratégie de gestion durable, mobilisant aussi bien l’expertise publique que le dynamisme du secteur privé à travers des partenariats mutuellement bénéfique.

 L’objectif final sera de garantir des ressources financières pérennes pour la maintenance, la sécurité et l’animation de ces espaces de vie.

Un stade moderne doit être vivant et  multifonctionnel car il doit c c’est un écosystème intégré dans un espace urbain et respectueux de son environnement. Sans cette opération toute ambition fixée à nos infrastructures relèverait de l’utopie.

Avec les nouvelles autorités en place, et une ministre des Sports qui connaît parfaitement la situation, l’espoir est permis. Espoir d’abord que cette fois-ci, les décisions prises ne resteront pas sans lendemain. Espoir ensuite que cette première bataille (le déguerpissement) soit suivi d’un plan global d’aménagement, de sécurisation et de valorisation en mesure de remporter la vraie guerre.

Espoir enfin, surtout, que le stade Léopold Sédar Senghor devienne un modèle de gestion et de durabilité, un repère structurant dans la nouvelle vision de l’aménagement sportif et urbain au Sénégal.

Il en va de l’image de notre pays, de la sécurité de nos citoyens, et de la place du sport dans le développement économique et social de notre pays.

Souleymane Boun Daouda DIOP 

Directeur Général du Cabinet SERISE-SARL

Section: 
APRÈS LE LYCÉE PROFESSIONNEL DE THIÈS : Le Luxembourg finalise le Centre de Références pour les Métiers du Numérique
STIMULATION DE L'EMPLOI, DE LA COMPÉTITIVITÉ ET DE L'INVESTISSEMENT PRIVÉ AU SÉNÉGAL : La BM approuve un financement de 57,5 millions d'euros
LE TEMPS DE LA REFONDATION ET DU DEPLOIEMENT COLLECTIF DU « JUB, JUBAL, JUBBANTI »
C’est quoi le projet ? : Monsieur le Premier ministre
Diomaye-Sonko : Un pouvoir face au risque d’opinion, leur talon d’Achille
Sénégal : Peut-on craindre un non-paiement des salaires ? 
Un extrait de la belle préface de Habib Demba Fall : Le Sénégal au révélateur de sens de Sidy Diop
Attaques injustes
Lettre ouverte à Monsieur le Premier Ministre Ousmane Sonko : De la portée institutionnelle de vos prises de parole publiques
Le Sénégal : Une Nation Ancrée dans la Liberté et la Justice
La Dérive Personnaliste du Débat Public : Quand l'Attaque Ad Hominem Devient Méthode
Pour une stratégie juridique proactive : Défendre nos leaders sans attendre l’État
Où va le Sénégal ?
Dette du Sénégal : La polémique sur l'endettement public entre réalités économiques et biais méthodologiques
ÉVITER LA CRISE CHRONIQUE D’ENDETTEMENT
LFR 2025 : UN REMÈDE INEFFICACE AUX COURBATURES BUDGÉTAIRES DU SÉNÉGAL
Refuser un visa à un Académicien sénégalais de renom : Un affront à la science et à la dignité
L’approche sectorielle du changement climatique : Un blocage aux financements et aux politiques climatiques
INNOVATION SOCIALE : Entre pragmatique et théorie pour une nouvelle écriture en intervention communautaire
Le déclin de l’Empire