Publié le 7 Apr 2013 - 13:17

DEVOIR DE REPONSE A M. IDRISSA SECK

 

 

 

Loin de moi l’idée d’apporter une réponse suite aux deux sorties malencontreuses d’Idrissa SECK qui ont pour soubassements sa passion machiavélique pour le vernissage médiatique et une rancune mal étouffée contre le Président Macky SALL depuis le 25 mars 2012. Mais mon devoir est d’éclairer l’opinion sur ce personnage  ambiguë. 

 

Notre ancien premier Ministre refuse toujours, hélas, de reconnaître à son compagnon le titre de « Président »  inscrit sur l’horloge inéluctable de Dieu, repère incontournable de la destinée des hommes. Les sénégalais grands observateurs, notent qu’il continue toujours de l’appeler irrévérencieusement par son nom. Quelle indécence ! C’est en vérité une insulte à l’honneur et à la Nation.

 

Lors de ces opérations successives de charme, M. SECK aurait pu convaincre son auditoire et se relancer sur la scène politique s’il était moins écumeux dans ses propos. Profitant d’une tribune offerte par les chaines de télévision TFM et SEN TV, M. Idrissa SECK s’est livré à des déclarations fantaisistes et non maitrisées à l’endroit du régime du Président Macky Sall dont il dit être un « soutien sans condition ».  Il révéla sans sourciller que le Président WADE a laissé dans les caisses de l’Etat plus de 417 milliards de FCFA au moment de son départ et cela pour démentir le Ministre délégué chargé du Budget qui avait estimé, en 2012,  que le régime du Président Macky SALL a trouvé des caisses vides.

 

Ce que M. Idrissa Seck feint d’ignorer est que dans toute gestion budgétaire, les recettes sont immédiatement destinées à apurer des engagements. Evoquer un chiffre sans donner d’indication sur sa destination dans la nomenclature des finances publiques paraît inacceptable pour un ancien Premier Ministre. De surcroit, parler d’un montant isolé dans le budget global n’a pas de sens dans le cadre de l’exécution des opérations financières de l’Etat, en vertu du principe d’unicité. Pour ces raisons, il est légitime de considérer que M. SECK a une nouvelle fois commis un péché : avoir délibérément fait abstraction du principe élémentaire de la partie double qui sied dans toute  comptabilité.

 

Contrairement à M. SECK, le Président SALL s’est astreint à une posture inédite dans les annales politiques du Sénégal : une gouvernance vertueuse et sobre. Cette démarche, qui traduit un souci de transparence, reste selon lui le premier substrat de toute politique économique et sociale porteuse de résultats au bénéfice des populations. Le deuxième substrat prend la forme du rétablissement des équilibres, à travers la restructuration macroéconomique permettant de définir un socle pérenne et durable à l’appareil de production. Enfin le troisième est constitué d’un cadrage institutionnel en harmonie avec les ambitions de politique économique et sociale.

En ligne avec ce triptyque fondateur, le nouveau régime a institué une gouvernance de rupture marquée par la sobriété et l’inclusion de toutes les forces vives de la Nation.  Ainsi, les différents secteurs du pays ont été mis à contribution dans les grands dossiers de politique nationale. La concertation aura été le maitre mot dans les décisions de politique publique. Cet état de fait est étayé par la mise sur pied d’une Concertation Nationale pour l’Avenir de l’Enseignement Supérieur, d’une Commission de réforme du foncier, devant stabiliser les conditions d’accès et d’utilisation des terres pour la production. Last but not least, il a jeté les bases d’une politique de l’emploi sur une approche impliquant tous les segments de la société. 

 

En matière de cadrage institutionnel, la première des mesures a porté sur une rationalisation des institutions. Cette démarche a trait à la définition d’un format national en phase avec l’ambition politique, économique et sociale. Dans ce cadre, le Sénat budgétivore a été supprimé. La taille du gouvernement est ramenée à 25 ministres, puis 30 au lieu de 45 précédemment et le cabinet présidentiel est passé à 32 ministres conseillers et conseillers spéciaux au lieu de 182 précédemment. Outre la formation du Gouvernement, il eut fallu passer aux élections législatives, instituer le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) et surtout redimensionner les agences et structures assimilées dont tout le monde reconnait l’inutilité de quelques-unes. Dans ce cadre le chantier impulsé et coordonné par le Secrétariat général du Gouvernement se traduira par de substantielles économies budgétaires. Par ailleurs, le seul sauvetage de l’année scolaire relevait du miracle tant la situation trouvée par était calamiteuse dans l’éducation nationale.

 

Pour relancer l’économie profondément affectée par la gouvernance erratique et hideuse du précédent régime, les grands équilibres ont été rétablis par l’assainissement des comptes publics dans un contexte particulier, marqué par la crise de la dette souveraine en Europe, la persistance des effets de la crise financière, les contraintes dans la production de biens alimentaires et la crise énergétique. En particulier, les tensions en Côte d’ivoire, au Mali et en Guinée-Bissau ont eu des répercussions notables sur notre économie, notamment sur nos exportations.

Malgré tout, le chaos a été évité, à la faveur de certaines orientations définies pour assurer la continuité de l’activité économique.

La réduction du coût de la vie, longtemps jugée insatisfaite, a été menée avec acharnement.  En particulier,  plusieurs leviers ont été actionnés pour améliorer le pouvoir d’achat des sénégalais par la baisse de la fiscalité sur les salaires et la revalorisation de 10% de leur pension de retraite. Dans ce cadre, l’adoption d’un nouveau code général des impôts a permis de rendre le système fiscal plus simple, plus équitable, plus efficace et plus en ligne avec les exigences  de réduction de la pauvreté. En outre, deux fonds souverains ont été créés pour combler le déficit de ressources et de garantie en faveur des PME domestiques : le fond de garanties des investissements prioritaires pour l’entreprenariat (FONGIP) et le fonds souverain d’investissement  stratégique (FONSIS).

Au plan de l’agriculture, 34 milliards ont été débloqués pour subventionner les engrais et les intrants de la campagne 2012-2013. L’Etat a procédé au paiement de tous les arriérés aux huiliers et aux opérateurs privés stockeurs (OPS), tandis que le prix du kilogramme de l’arachide a été relevé à 190 francs au lieu de 150 francs précédemment. Pour protéger les paysans, les bons ont été bannis au profit du paiement comptant. Mille tracteurs ont été commandés au Brésil pour soutenir le développement de l’agriculture désormais élevée au rang de priorité nationale

 

Ces efforts, qui constituent les signaux de lacement du programme de gouvernement pour le premier mandat du Président Macky Sall, ont eu un écho largement favorable auprès du capital international. A cet égard, les investissements directs étrangers agréés en 2012 ont connu une progression de 281,2 milliards, soit 177% par rapport à l’année 2011. Ce résultat phare devient ainsi le record d’IDE jamais atteint depuis la création de l’APIX SA en 2000, et témoigne d’une adhésion des investisseurs à l’endroit du Président Macky SALL. Cette orientation favorable sur la seule première année, laisse augurer de bonnes perspectives au fur et à mesure de la mise en œuvre des réformes.

 

Au total, le Président Macky SALL s’est distingué dès son accession à la magistrature suprême par des actes qui résistent à l’érosion du temps et à l’oubli des hommes sauf Monsieur Idrissa SECK. Lui qui, sans gêne, résuma son bilan à la primature par l’acceptation du Sénégal à l’initiative PPTE, strictement réservée aux Pays les Moins Avancés (PMA), exhibant ainsi son drôle d’ambition pour son pays.

 

Le désir de jeter l’opprobre sur l’honorabilité de M. SECK ne m’anime guère. Toutefois, je n’ai pu résister à la tentation de tremper ma plume dans la gadoue de ses larmes savamment planifiées puis déposées comme une dartre sur la table de rédaction de Futurs Médias.

 

Avec M. SECK, c’est la même rengaine, les mêmes mots, les mêmes versets, le même style depuis 2004. L’homme ne change pas à l’an zéro de sa politique. Il étale dans la rue les secrets d’Etat, agresse constamment ses amis avec lesquels il partage le même repas et jette ses promesses aux orties. Le coup fatal qui le terrasse vient toujours de lui. Il est comme un lutteur qui vient seul à l’arène, danse seul, prend seul ses bains mystiques, se bat seul et s’affale seul littéralement, avant de crier victoire.

 

 

Diène Farba SARR

Membre du Directoire de l’APR

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