"Mon absence à la CAN a été injuste"
Mame Biram Diouf a toujours le sourire. Même après avoir vécu deux mois de galère avec une cheville fracassée, et contraint de se déplacer avec des béquilles. C’est dans la maison qu’il a offerte à sa maman à Ouest-foire, que le désormais joueur de Hanovre (Bundesliga) est revenu sur sa saison marquée par le banc à Manchester, l’absence à la CAN, la renaissance à Hanovre, et le drame.
Mame, comment allez-vous avec votre blessure à la cheville ?
Alhamdoulillah, Dieu merci, je me porte bien maintenant car en venant au Sénégal, j’étais sur deux béquilles et aujourd’hui je ne marche qu’avec une seule. Ma santé s’améliore à Dakar ; j’ai suivi mon traitement, et j’avais un physio qui me traitait également.
Pouvez-vous nous dire la nature de la blessure ?
Au début, je ne connaissais pas la nature de la blessure, c’est en allant faire l’opération que les médecins ont fait un scanner avant de faire un IRM pour voir la blessure. Et c’est après qu’ils m’ont dit que je me suis fracturé 4 fois sur le même os à la cheville.
Cette blessure a gâché votre fin de saison, mais vos vacances aussi ?
Oui bien sûr, parce que, quand vous êtes footballeur, vous voulez être à tout instant sur la pelouse. Je voulais bien terminer les quatre derniers matches du championnat, mais Dieu en a décidé autrement et on accepte la volonté divine.
Comment avez vécu cette blessure ?
C’était dur, j’en voulais à tout le monde. Après, je suis revenu à de meilleurs sentiments et j’ai accepté mon sort avec foi et philosophie. Mais c’était difficile, je ne faisais que m’asseoir dans mon salon et regarder la télévision avec mes deux béquilles. C’est dur, et voilà deux mois que je suis dans cette situation. Mais maintenant, je me suis habitué.
Le plus dur, c’est que cela vous est arrivé alors que vous étiez dans une forme étincelante avec 10 buts en 15 matches ?
Oui, c’est surtout cela ! J’étais à Manchester United et je n’avais pas le temps de me montrer pour prouver aux gens que je méritais ma place là-bas. Le fait de ne pas jouer à Manchester m’a gâché beaucoup de choses. J’étais en retard sur pleines de choses, et il fallait que je rebondisse.
Pourquoi avez-vous choisi la Bundesliga et Hanovre pour rebondir ?
Il y avait beaucoup d’équipes qui voulaient m’enrôler, mais je voulais aller dans un club où j’étais sûr de jouer et m’imposer. En plus de Hanovre, en Allemagne, il y avait Dortmund et M'gladbach. En Angleterre, il y avait Everton et West Bromwich. J’ai refusé tous ces clubs, car j’étais sûr qu’à Hanovre, j’allais m’imposer parce qu’avant de venir, j’avais la confiance du coach qui ne cessait de m’appeler pour me dire ce qu’il attendait de moi et ce qu’il voulait faire de moi.
A suivre...
NDIASSE SAMBE ET MAMADOU L. SANE