Publié le 18 Mar 2019 - 18:43
ETHIOPIE  AÉRONAUTIQUE  TRANSPORT

Le crash d’Ethiopian Airlines présente des similitudes avec celui de Lion Air

 

Une cérémonie d’hommage s’est déroulée ce dimanche à Addis Abeba après la mort de 157 personnes dans le crash d’un avion d’Ethiopian Airlines, il y a une semaine au sud de la capitale éthiopienne. En attendant, l’enquête se poursuit.

Les boîtes noires ont commencé à parler et ce que les dirigeants de Boeing redoutaient semble se confirmer : l'accident d'Ethiopian Airlines présente des similitudes avec celui de la compagnie Lion Air dont un avion du même modèle s'est écrasé en octobre au large de l'Indonésie, et là aussi peu après son décollage.

Depuis le début, de nombreux experts avaient noté la ressemblance entre la tragédie du vol ET 302 et celle du vol 610 de Lion Air.

Le 29 octobre dernier, l’avion de la compagnie indonésienne avait décollé de l’aéroport de Jakarta avant de s’abîmer en mer de Java. Dans les deux cas il s’agissait d’un 737 MAX 8 construit par Boeing, et chaque fois, le crash avait eu lieu juste après le décollage.

Ce dimanche, la ministre éthiopienne des Transports a confirmé des « similarités claires » entre les deux catastrophes. Elle a aussi annoncé la publication du rapport préliminaire d’enquête dans 30 jours.

Cette déclaration intervient alors que plus tôt dans la journée, le Bureau français d’enquêtes et d’analyses (BEA) a réussi le téléchargement des informations contenues dans la seconde boîte noire, le FDR ou Flight Data Recorder. Cet enregistreur conservait les 25 dernières heures des paramètres de vol. Des données transmises aux enquêteurs éthiopiens qui sont à Paris.

Samedi, le BEA avait déjà réussi à récupérer les informations contenues dans l’autre boîte noire, le CVR ou Cockpit Voice Recorder. Elles contiennent les échanges entre pilotes, avec les contrôleurs aériens et l’ambiance sonore du cockpit.

Les déclarations de la ministre éthiopienne renforcent un peu plus la théorie d’un problème de conception du 737 MAX 8 dont la plupart sont désormais immobilisés au sol à travers le monde.

RFI

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