Publié le 14 Mar 2016 - 17:06
GROGNE DES INSPECTEURS DE L’ÉDUCATION SURVEILLÉE

Depuis leur prise de service, ils courent derrière un travail effectif

 

Les inspecteurs de l’Éducation surveillée attendent toujours le démarrage effectif de leur travail. Malgré le fait que, depuis le 22 septembre 2015, ils sont affectés par arrêté ministériel N°018866. Ils ont adressé une lettre ouverte au Garde des Sceaux.

 

Les inspecteurs de l’Education surveillée (IES) ont décidé de se faire entendre. Car, depuis le 22 septembre 2015, date de leur affectation, ils courent derrière un travail effectif. Ces inspecteurs au nombre de 6 ont pourtant fait leur apprentissage au Centre de formation judiciaire (CFJ) de l’École nationale d’administration (ENA). Avant cela, ils étaient des éducateurs spécialisés et des fonctionnaires. Dans une lettre ouverte adressée au Garde des Sceaux, ministre de la justice, Me Sidiki Kaba, ils étalent leur colère car l’autorisation de prise de service leur a été déjà notifiée. Malgré cela, soulignent-ils dans leur missive, la Direction de l’Education Surveillée et la Protection Sociale (DESPS) a refusé, le 07 octobre 2015, leur prise de service.

Le prétexte avancé par la DESPS, disent-ils, est que ‘’l’arrêté portant création des services de l’Inspection de l’Education Surveillée et de la Protection Sociale (SIESPS) est encore dans le circuit des visas et que rien n’est prévu pour l’installation et le fonctionnement de ces services, même pour l’année 2016’’. Un argument considéré comme ‘’trop léger’’ par les IES qui annoncent qu’ils ‘’s’étaient déjà prémunis de l’Arrêté ministériel N°16848 du 26 août 2015 portant création des SIESPS dans le ressort de chaque Cour d’Appel du Sénégal’’. ‘’Un arrêté piloté par la DESPS est signé paradoxalement sept mois après la sortie des Inspecteurs, vingt-un mois après leur mise en position de stage, trente et un mois après leur sélection et cinquante-deux (52) mois après la création du corps des IES. C’est à se demander comment fonctionne l’administration à la DESPS’’,  fulminent-ils.

Deux demandes d’audience sans suite

En outre, depuis des mois, ces inspecteurs cherchent à rencontrer le ministre Sidiki Kaba. Dans leur lettre, ils affirment avoir introduit ‘’deux demandes d’audience infructueuses au Garde des Sceaux enregistrées sous les N°4619 du 15/7/2015 et N°5918 du 14/09/2015’’. Aujourd’hui, ils pensent ‘’avoir épuisé les voies internes et habituelles de recours administratif’’.

Tout ce qui leur reste est d’appeler ‘’à la mobilisation de tous les professionnels de la protection judiciaire et sociale des mineurs à qui il resterait une petite parcelle de capacité d’indignation pour se dresser enfin contre la gouvernance actuelle de l’Education surveillée’’. Bien que le ministre de la justice ne fasse aucun signe de vie, suite à leurs nombreuses sollicitations, ils comptent toujours sur son sens de responsabilité, de justice et d’équité afin de ‘’mettre fin à cette situation qui porte gravement atteinte à la promotion et à la protection des droits de l’enfant en général, ceux en situation de risques et/ou de vulnérabilité en particulier’’. 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

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