Des discussions trilatérales prévues à Istanbul ce vendredi

Alors que des pourparlers entre Russes et Ukrainiens devaient s'ouvrir ce jeudi 15 mai à Istanbul, ce sont finalement des discussions trilatérales qui devraient avoir lieu ce vendredi.
Toute la journée, les insultes ont fusé entre les deux camps. Volodymyr Zelensky accusant la délégation russe envoyée à Istanbul de « factice », Moscou répliquant en le traitant de « clown ». Finalement, dans la soirée, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a acté ce qui était devenue une évidence au fil des heures : les pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine ne débuteraient pas ce jeudi comme attendus et sont déjà mal engagés. Les États-Unis n'ont « pas de grandes attentes quant à ce qui se passera vendredi », a déclaré le chef de la diplomatie américaine, reconnaissant que la représentation russe n'était pas au niveau espéré.
Pourtant pressé de toutes parts à se rendre sur les rives du Bosphore, Vladimir Poutine a préféré envoyer des vice-ministres, conduits par son conseiller Vladimir Medinski. Celui-ci a déclaré lors d'un briefing télévisé depuis Istanbul attendre la partie ukrainienne « demain matin, littéralement à partir de 10h ». Volodymyr Zelensky ne sera pas non plus de la partie, considérant que puisque son homologue russe ne venait pas, il n'avait pas à y être. C'est donc son ministre de la Défense, Roustem Oumerov, qui emmènera la délégation ukrainienne.
Mais des avancées sont si incertaines qu'une source au ministère turc des Affaires étrangères a affirmé dans la soirée que « des négociations trilatérales » étaient à l'ordre du jour vendredi, en lieu et place des pourparlers russo-ukrainiens. Elles devraient réunir, d'une part, les États-Unis, l'Ukraine et la Turquie, et de l'autre, la Russie, l'Ukraine et la Turquie. Aucun rendez-vous à quatre n'était pour l'heure envisagé.
Volodymyr Zelensky avait toutefois indiqué que les négociateurs ukrainiens étaient mandatés pour négocier un cessez-le-feu. Pour sa part, Vladimir Medinski a martelé que son pays considérait que les nouveaux pourparlers devaient s'inscrire dans « la suite » des négociations bilatérales avortées de 2022. Il a assuré être prêt à de « possibles compromis », sans les détailler, et précisé que sa délégation avait « toutes les prérogatives » pour prendre des décisions.
RFI.FR