Publié le 10 Apr 2013 - 15:48
JACOB ZUMA

Les dégâts de l'apartheid ne peuvent être réparés en 20 ans

 

Le président sud-africain Jacob Zuma a qualifié mercredi d'"erreur" les déclarations d'un ministre qui demandait de ne plus invoquer l'héritage de l'apartheid pour justifier la mauvaise qualité des services publics, et a affirmé que les "dégâts" du régime de discrimination raciale ne pouvaient être réparés en 20 ans.

 

"Suggérer que nous ne pouvons pas rendre l'apartheid responsable de ce que nous faisons maintenant ou de ce qui se passe dans notre pays, je pense que c'est, pour le moins, une erreur", a déclaré M. Zuma.

 

Il faisait référence à des propos tenus la semaine dernière par un poids-lourd du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), Trevor Manuel, ancien ministre des Finances de Nelson Mandela et aujourd'hui ministre à la présidence sud-africaine.

 

M. Manuel avait appelé le gouvernement à cesser de se défausser sur l'apartheid, qui a pris fin il y a 19 ans, pour justifier la mauvaise qualité des services publics, une déclaration critique rare dans les rangs du parti gouvernant l'Afrique du Sud depuis 1994. "Le gouvernement ne devrait pas continuer à dire que c'est la faute de l'apartheid", avait-il déclaré.

 

En réponse, M. Zuma a estimé que réparer les dégâts provoqués par l'apartheid en seulement vingt ans de démocratie s'était révélé impossible.

 

"L'héritage de l'apartheid est trop profondément ancré et remonte à trop loin pour qu'un régime démocratique puisse en venir à bout dans une période aussi courte, à moins d'être un magicien", a-t-il dit.

 

Il est "impossible de réparer en 20 ans les dégâts de plusieurs siècles", a insisté le président Zuma.

 

Le président sud-africain s'exprimait au cours d'une cérémonie en hommage au militant anti-apartheid Chris Hani dont l'assassinat par un homme armé d'extrême droite, il y a exactement 20 ans, avait plongé le pays dans la crise.

 

Dans un avertissement destiné aux responsables de l'ANC, il a lancé: "Vous ne pouvez pas être imprudents dans votre comportement et vos déclarations".

 

 

 

AFP

 

Section: 
SITUATION À GAZA : Le réveil timide des alliés
DIALOGUE POLITIQUE POUR LA CAPITALISATION DES RÉSULTATS DU PROGRAMME ADOS : Le Sénégal face aux défis des violences basées sur le genre
MANIFESTATIONS POLITIQUES : Paris sous tension
RUPTURES DE FINANCEMENTS ET INQUIÉTUDES POUR LES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA De nouvelles victimes de la politique de Trump
Cause Palestinienne
GAZA : Cinq journalistes tués dans des frappes israéliennes
SANCTIONS CONTRE LA CPI : La nouvelle dérive trumpienne
MALI : Assimi de plus en plus parano
Trump, Zelensky et la diplomatie vestimentaire
PRÉSIDENTIELLE EN CÔTE D’IVOIRE : Le pouvoir active la justice et invoque le terrorisme
Reconnaissance Palestine
PRÉSIDENTIELLE 2025 AU CAMEROUN : L’éviction de Maurice Kamto, une opposition en miettes et la candidature de trop de Paul Biya
DEUX ANS DE TRANSITION MILITAIRE AU NIGER : La promesse sécuritaire tenue en échec
RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT PALESTINIEN : Dakar et Paris sur la même longueur d’onde
PRÉSIDENTIELLE 2025 EN CÔTE D’IVOIRE Ouattara, la tentation d’un 4e mandat et l’ombre portée d’Adama Bictogo
CONFÉRENCE D'URGENCE POUR METTRE FIN AU GÉNOCIDE À GAZA : Le Groupe de La Haye annonce des sanctions contre Israël 
VERS UN NOUVEAU SOUFFLE OUEST-AFRICAIN : Diomaye Faye en visite officielle au Bénin
DIPLOMATIE : Et si le passeport africain devenait enfin plus qu’un symbole ?
USA-AFRIQUE : Les nouveaux termes de l’échange
BABA AIDARA, JOURNALISTE : ‘’Wade avait obtenu le premier Compact, Macky le second, Diomaye…’’