Publié le 13 Aug 2020 - 16:18
LIGUE DES CHAMPIONS – PARIS QUALIFIE EN 1/2 FINALES

Le PSG de Gana Guèye, 25 ans après

 

Hallucinant ! Que ce fut dur pour le Paris Saint-Germain qui a décroché une qualification en demi-finales de la Ligue des champions, 25 ans après. Car oui, contrairement aux dernières années, Paris accède au dernier carré. Un événement qui n’était plus arrivé depuis 1995 ; une première sous l'ère QSI. Le jour de ses 50 ans, oui, c’est un beau cadeau. L’international sénégalais a participé à la qualification du club de la capitale en étant aligné d’entrée dans l’entrejeu du PSG, aux côtés de Marquinhos et Herrera, pendant 72 minutes.

Avant d’entrer dans l’arène, Marquinhos avait annoncé la couleur : pour s’extirper de l’obstacle bergamasque, le PSG va avoir besoin de guerriers. Longtemps, hormis chez Neymar et quelques rares autres de ses coéquipiers, il n’a trouvé que l’ombre des combattants qu’il avait pourtant tant désiré. Même lui, une nouvelle fois titularisé au milieu à un poste qui lui sied guère, a longtemps coulé avec le navire rouge et bleu.

Et puis, alors que les derniers espoirs parisiens semblaient s’éteindre, il est venu pousser le cuir au fond des filets de Marco Sportiello, avant d’assister, le sourire aux lèvres, à un dénouement heureux.

Pašalić glace Paris

D’entrée, dans le silence de cathédrale de l’Estádio da Luz, Neymar s’offre un duel avec Marco Sportiello, mais se défile inexplicablement au moment de conclure (3e). Paris le sait : c’était une cartouche en or. Une occasion d’implanter le doute dans les têtes italiennes, l’opportunité de marquer son territoire et surtout d’obliger les gars de Gasperini à prendre encore plus de risques. Il n’en est rien, et dans les minutes qui suivent, Paris subit. Il n’y a aucune surprise dans le plan de jeu de l’Atalanta : le pressing haut étouffe totalement la relance parisienne et Papu Gómez fait des ravages entre les lignes. Le meneur de jeu argentin crée et dépose même une galette sur le crâne d’Hateboer qui pousse Keylor Navas à l’envol (10e).

Passé cet orage, l’équipe de Thomas Tuchel commence à pointer le bout de son nez, porté par un Neymar des grands soirs. Mais le Brésilien est orphelin de Marco Verratti, orphelin de Kylian Mbappé, et surtout orphelin de son instinct de buteur. À force de tâtonner, Paris va être puni : sur un contre favorable glané par Duván Zapata sur Presnel Kimpembe, Mario Pašalić nettoie la lucarne de Navas (26e). Un coup sur la tête qui fait enrager Neymar. Sur l’engagement, l’ancien Barcelonais claque un petit pont sur Pasalic, mais manque encore de précision dans le dernier geste (28e). Une allégorie du premier acte du Ney’, qui va encore bouffer la feuille avant la pause. Sur une passe en retrait totalement inconsciente d’Hateboer, le n°10 parisien se vautre encore en expédiant son tir dans les nuages (41e). À la pause, Paris est derrière et c’est tout sauf étonnant.

Un final qui cache la forêt

Au retour des vestiaires, l’Atalanta cherche son second souffle et Paris joue plus haut. Mais le jeu parisien est toujours aussi brouillon, inoffensif. Alors, coup sur coup, Tuchel lance Kylian Mbappé, puis Leandro Paredes. La Dea défend plus bas, serre les dents, mais les accélérations de l’international français font mal. Lancé par Paredes, Mbappé bute une première fois sur Sportiello (72e), puis une seconde sur un tir trop écrasé (79e) et enfin un nouveau duel contré in-extremis (80e) dans la minute. Du haut de sa glacière, Tuchel s’impatiente et voit le chrono tourner.

Sur corner, Eric Maxim Choupo-Moting expédie sa tête au-dessus de la transversale (85e). Et puis, alors que les carottes semblent cuites, Choupo-Moting trouve Neymar dans la surface lombarde. Le centre-tir du Brésilien trouve le plat du pied du défenseur parisien qui égalise, alors que le temps additionnel vient tout juste de démarrer (90e). Le cri de Tuchel, du haut de sa glacière, résonne dans les têtes parisiennes qui vont enfin s’offrir une fin de match européenne heureuse. Une nouvelle fois, suite à une accélération de Mbappé, Choupo-Moting délivre la délégation parisienne et envoie le PSG en demi-finales de Ligue des champions. Oui, Paris aussi a droit à ses miracles.

AVEC SOFOOT.COM

 

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