Publié le 27 Sep 2012 - 18:49
MALI

La colère silencieuse de jeunes filles à Gao sous le joug des islamistes

 

"Je déteste comme je suis actuellement, voilée de la tête aux pieds. C'est comme si j'étais en prison", murmure Aïcha, 15 ans, habitante de Gao, ville du nord du Mali sous le joug de salafistes armés qui imposent une application rigoriste de la charia, la loi islamique.

 

"Je déteste ça", insiste Aïcha, assise sur un tabouret, parmi un groupe de jeunes filles rencontrées par des journalistes de l'AFP dans un quartier de Gao, une des principales villes du vaste Nord contrôlé depuis fin mars-début avril par Ansar Dine, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), des groupes armés jihadistes.

 

Toutes les jeunes filles affirment vivre un calvaire depuis l'arrivée de ces salafistes. Au nom de Dieu, elles doivent se voiler, ne laissant paraître que l'ovale du visage, et dissimuler leur corps sous un vêtement ample. Elles ont aussi, comme les hommes, interdiction de fumer, de boire de l'alcool, d'avoir des relations sexuelles hors mariage, d'écouter de la musique occidentale. Une série de nouvelles "règles de vie". Les "contrevenants" risquent la flagellation, l'amputation ou encore la lapidation.

 

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