Publié le 11 Feb 2021 - 16:54
MALI

Une vingtaine de casques bleus blessés dans l’attaque d’une base

 

Une base temporaire de la Minusma a été attaquée au mortier et à l’arme automatique dans le centre du pays, un secteur en proie à une activité djihadiste.

 

Une vingtaine de casques bleus ont été blessés mercredi 10 février dans le centre du Mali lors d’une attaque contre leur base, dans un secteur en proie à une activité djihadiste accrue, a indiqué le porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Une base temporaire de la Minusma a été attaquée au mortier et à l’arme automatique vers 7 heures près de Kéréna, dans les environs de Douentza, a expliqué le porte-parole, Olivier Salgado, dans un message transmis à l’Agence France-Presse (AFP). Un bilan provisoire fait état d’une vingtaine de blessés, a-t-il ajouté. Les blessés appartiennent au contingent togolais de la Minusma, selon une source de l’AFP. Certains blessés sont gravement touchés.

Le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, « condamne fermement cette attaque lâche contre les soldats de la paix et s’est assuré que toutes les mesures soient prises pour que les blessés reçoivent les soins appropriés », a dit M. Salgado.

Une crise multiforme

Cinq casques bleus de la Minusma ont été tués en janvier au Mali par des engins explosifs improvisés, une des armes de prédilection des djihadistes. La Minusma est la mission de paix de l’ONU la plus meurtrière au monde.

M. Salgado ne s’est pas exprimé à propos des auteurs de l’attaque de Kéréna. Mais la zone a été dernièrement le théâtre d’agissements djihadistes soutenus et d’intenses opérations antidjihadistes, comme celle qui a été baptisée « Eclipse », conjointe aux armées malienne et française.

Dix soldats maliens ont été tués la semaine dernière dans le même secteur, à Boni, dans une attaque de leur camp, attribuée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance djihadiste affiliée à Al-Qaida.

Depuis 2012 et le déclenchement de rébellions indépendantiste puis djihadiste dans le Nord, le Mali s’enfonce dans une crise multiforme qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, et déplacé des centaines de milliers de personnes, malgré le soutien de la communauté internationale.

Le Monde avec AFP

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