Publié le 26 Jun 2018 - 15:18
MONDIAL 2018 - GROUPE B

Le Maroc a fait trembler l'Espagne

 

Menée deux fois au score, l'Espagne est parvenue à égaliser à 2-2 dans le temps additionnel après avoir eu recours à la VAR. Ouf ! La Roja affrontera la Russie en huitièmes.

 

La logique était pourtant implacable : le Maroc, déjà éliminé, ne pouvait pas faire le poids contre l’Espagne, favorite de la compétition malgré l’éviction récente de Julen Lopetegui. Les champions du monde 2010 l’avaient prouvé, ils étaient de retour suite à leurs prestation aboutie face au Portugal, moins face à l’Iran. Mais la réalité de l’instant est venue balayer tout cela d’un revers de la main. Ce lundi soir à Kaliningrad, l’Espagne s’est fait très, très peur. Menés deux fois au score, les Espagnols ne doivent leur première place qu'au match nul entre le Portugal et l'Iran. Que retenir ? Les efforts d’un Maroc magnifique, accrocheur et discipliné, qui sort du Mondial la tête haute, comme celle de Youssef En-Nesyri. Pour l'Espagne en revanche, il faudra se mesurer à la ferveur locale contre la Russie en huitièmes de finale. Attention au putsch.

L’alarme Boutaïb

Il était dit que la dernière du Maroc d’Hervé Renard dans cette Coupe du monde se ferait sans son Mehdi Benatia, forfait de dernière minute. Remplacé par l’ancien Angevin Romain Saïss, l’habituel capitaine des Lions de l’Atlas laisse à Mbark Boussoufa le soin de serrer la main tatouée de Sergio Ramos au moment de démarrer les hostilités. Un différentiel de 17 centimètres sépare les deux hommes. Une preuve indirecte que ce duel semble déjà déséquilibré ? Que nenni. Les premiers signes de la détermination marocaine sont visibles : Nordin Amrabat initie un front contre front avec le défenseur central du Real Madrid comme s’il était le grand frère de Mohammed Salah. Cette action peut paraître anodine, mais à partir de ce moment-là, Ramos va complètement sortir de son match.

À la suite d’un contrôle un peu long d’Andrés Iniesta, le Madrilène hésite à intervenir. Pas Boutaïb, qui fonce vers le but et frappe du gauche entre les jambes de David De Gea (0-1, 14e). Avec ce coup de massue sur la tête, l’Espagne se décide à appliquer du Mercurochrome et son pansement des héros. Les hommes à l’œuvre ? Iniesta et Isco, qui combinent comme des chefs sur le côté gauche. Avec sang-froid, le Madrilène couche Munir d’une feinte de frappe, puis loge la gonfle sous la barre (1-1, 19e). La fin de l’inconstance ibérique ? Toujours pas, puisque Ramos laisse encore Boutaïb s'échapper, mais l'attaquant sort cette fois-ci perdant de son duel avec De Gea. Maîtresse du ballon mais incapable de passer devant au tableau d'affichage avec la pointe de la chaussure de Diego Costa, La Roja se retrouve seule face à ses démons de 2014.

La peur du vide

Face à l’obligation de résultat pour terminer leader de son groupe, l’Espagne peine à être souveraine. Une main de Gerard Piqué à l’entrée de sa surface n'est pas sifflée par le corps arbitral, de quoi rendre fou de rage Younès Belhanda qui se voyait déjà punir la Selección. Tant pis, le Maroc poursuit sa domination par Amrabat, dont la patate surpuissante explose l’équerre du but espagnol, dans lequel De Gea apparaît de plus en plus petit. En guise de réponse, Isco place une tête hors de portée de Munir, mais dégagée sur sa ligne par Saïss. La tension monte encore d’un cran, et Ramos capitule une nouvelle fois : Youssef En-Nesyri le mange de la tête sur corner et fait rugir les Lions de l'Atlas (1-2, 82e). Il faudra finalement une talonnade subtile de Iago Aspas, d'abord signalée hors-jeu, mais validée par la VAR pour que l'Espagne s'en sorte avec un match nul, qui lui permet, tant bien que mal, de terminer en tête de son groupe.

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Espagne (4-3-3) : De Gea - Alba, Ramos, Piqué, Carvajal - Busquets, T.Alcántara (Asensio, 74e), Iniesta - Isco, Silva, Costa (Aspas, 74e). Sélectionneur : Fernando Hierro.

Maroc (4-2-3-1) : Munir - Hakimi, Saiss, Da Costa, Dirar - Boussoufa, El Ahmadi - Ziyech (Bouhaddouz, 88e), Belhanda (Fajr, 64e), Amrabat - Boutaïb (En-Nesyri, 72e). Sélectionneur : Hervé Renard.

(sofoot.com)

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