Publié le 8 Jul 2014 - 12:29
OUSMANE MBACKE NDIAYE SUR LE MEURTRE DE SON PERE

‘’Nous irons jusqu’au bout’’

 

C’est une famille meurtrie qui n’a pas encore fini de faire le deuil. Après la veuve de Boutèye Kounta Ndiaye, dans notre édition d’hier, c’est au tour du fils de ce dernier, Ousmane Mbacké Ndiaye, de revenir sur ce dossier, vieux de trois ans. Effets collatéraux de la suspecte évasion du… suspect Pape Mor Djité, le vendredi 27 juin dernier,  l’affaire remonte en surface.

 

Fils aîné de feu Boutèye Kounta Ndiaye, Ousmane Mbacké Ndiaye est aussi convaincu que sa mère de la culpabilité du présumé suspect Pape Mor Djité, mais également de l’implication du fameux ‘’inconnu’’ El Hadji Mar. Même si Djité a dit s’être fait passer pour le dernier cité, Mbacké Ndiaye en doute. ‘’Moi j’ai une fois parlé à El Hadji Mar et je sais que c’est quelqu’un qui a vécu aux Etats-Unis.

On a longuement échangé en anglais. Donc, je sais ce que je dis. Il est vrai que ma mère ne l’a jamais vu physiquement, mais on sait qu’il est différent de Pape Mor Djité. Parce que dans le téléphone de mon père, il y avait le numéro de Mar et celui de Djité’’, a-t-il assuré. Ne pouvant pas comprendre que le présumé meurtrier de son père se soit aujourd’hui évadé de prison, lui et sa famille ont alerté les ‘’droits de l’hommistes’’. C’est ainsi que la Ligue sénégalaise des droits humains leur a promis un soutien. Et la famille compte aller jusqu’au bout de l’affaire.

‘’Comment peut-on emmener un détenu aussi dangereux dans un hôpital aussi vaste que Le Dantec sans le menotter ? Et le garde pénitentiaire l’a laissé seul pour aller chercher le médecin. C’est à son retour qu’il s’est rendu compte qu’il n’était plus là’’, a-t-il dénoncé. Une légèreté qui ne dit pas son nom et que la famille Ndiaye tient à relever. Aussi, ‘’quand on a su que Pape Mor Djité s’est évadé, on est allé à la police, elle n’était pas au courant. Idem pour la Gendarmerie et la DIC.

On s’est demandé comment tout cela était possible, d’autant plus que l’évasion a eu lieu une semaine avant qu’on aille voir ces trois unités-là’’, a fustigé Ousmane Mbacké Ndiaye. Il a fallu que sa mère et lui aillent à Rebeuss pour avoir des explications sur les conditions de l’évasion. ‘’Il nous a fallu faire pression pour que les autorités pénitentiaires informent les autres services de sécurité’’, a indiqué M. Ndiaye.

Autre ’’bizarrerie’’ notée dans ce dossier et déplorée par la famille du défunt, ‘’c’est la non reconstitution des faits. C’est un minimum dans un cas de meurtre’’, selon notre interlocuteur. ‘’Il faut que la justice fasse son travail. Il est difficile de marcher dans la rue en se disant peut-être que le meurtrier de mon père est en face de moi ou à mes côtés, qu’il me regarde ou me suit. Nous n’allons jamais nous abaisser à faire justice nous-mêmes, mais nul ne sait ce qu’un autre peut faire’’, a prévenu Ousmane Ndiaye.

B.BOB

 

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