Publié le 5 Nov 2020 - 05:21
POLITIQUE D’INSTALLATION DES DARAAS MODERNES 

15 milliards pour retirer les enfants de la rue

 

Le phénomène de la mendicité et de l’errance des enfants est une des préoccupations majeures de la population sénégalaise. La demande sociale de retirer les enfants de la rue fait que cette problématique reste au cœur des politiques publiques de l’Etat sénégalais. En ce sens, une stratégie de retrait des enfants de la rue a été mise en œuvre pour juguler ce problème.  

 

Les enfants de la rue constituent une problématique majeure dans la politique sociale du gouvernement du Sénégal. ‘’Les enfants particulièrement vulnérables, dont ceux en situation de rue, méritent une attention particulière. C’est dans ce cadre que, sur instruction du président de la République, le gouvernement, sous l’égide du ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants déroule, depuis plusieurs mois, le projet de protection des enfants contre la Covid-19’’, renseigne le secrétaire général du ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants.

Selon Mame Gor Diouf, le gouvernement du Sénégal s’est engagé, dans le cadre du Plan d’actions prioritaires (Pap) 2, à inscrire un vaste programme de retrait, de retour et de réinsertion des enfants avec un budget prévisionnel de 15 milliards de francs CFA. ‘’Ce programme sera élaboré avec tous les acteurs, pour poursuivre les opérations’’, dit-il.

Il ajoute : ‘’Il s’agissait non seulement de retirer tous les enfants de la rue, dans le cadre de la Covid-19, mais également de favoriser leur retour en famille. Et, au-delà, leur réinsertion. Ce projet continue avec l’implication des autres ministères sectoriels, mais également avec l’implication décisive des autorités administratives.’’

En attendant, ‘’au moins 5 333 enfants sont retirés de la rue. La majeure partie est retournée en famille et les opérations se poursuivent’’, renseigne Mame Gor Diouf.

Ce dernier lance un appel aux parents, aux familles et aux communautés à se joindre au gouvernement, pour continuer les opérations et retirer tous les enfants de la rue.

Il se prononçait dans le cadre d’un séminaire sur le projet ‘’Investir dans le développement humain au Sénégal’’ logé au ministère de la Famille pour une période de 5 ans (2019-2024), avec un budget global de 42 milliards de francs CFA. Dans ce sens, il renseigne : ‘’Un an après le lancement de ce projet, nous sommes là pour faire le bilan du premier plan d’action, mais aussi pour anticiper et élaborer le plan d’action de 2021’’.

A en croire le secrétaire général, c’est un projet très important qui vient consolider les efforts de l’Etat pour le développement intégré de la petite enfance et pour assurer la préscolarisation universelle. Dès lors, soutient-il, dans cet atelier, il s’agira de tirer les leçons de la première année d’exécution et de renforcer cette dynamique de performances. ‘’Pour parvenir d’abord, du point de vue de la protection, à assurer l’enregistrement à l’état civil de tous les enfants bénéficiaires du projet au niveau des sept régions d’intervention, d’assurer leur préscolarisation, mais également de leurs garantir des soins et une nutrition nécessaires pour leur développement’’.

Beaucoup de catégories d’enfants vont bénéficier de ce projet. ‘’Dans le domaine de la stimulation par rapport à la croissance, plus de 900 000 enfants vont bénéficier des prestations du projet. Dans le domaine de l’éducation préscolaire, au moins 206 000 enfants vont bénéficier des prestations du projet, à travers la construction de ‘daraas’ modernes, de classes préscolaires au niveau des écoles élémentaires, mais aussi à travers la construction d’autres infrastructures de développement de la petite enfance’’, informe Mame Gor Diouf. 

Il faut noter que 200 000 enfants seront enregistrés à l’état civil, dans le cadre de ce projet, selon le SG. ‘’Au-delà de ces actions concrètes, une dimension fondamentale est mise en œuvre dans le cadre de ce projet à la communication, pour un changement de comportement en faveur du développement intégré de la petite enfance. Il est important que les parents, les familles et les communautés connaissent l’importance d’agir et d’intervenir en faveur de la petite enfance. De prendre très tôt en compte les qualités et le potentiel de la petite enfance, surtout durant les 1 000 premiers jours pour prêter, d’abord, attention, protection, affection et éducation à cette catégorie’’, conclut-il.

IDRISSA AMINATA NIANG

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