Publié le 26 Feb 2014 - 14:16
POUR LA RÉUSSITE DU PLAN SÉNÉGAL ÉMERGENT

De la nécessité de compter sur un secteur privé fort

 

 

La réunion du Groupe consultatif 2014 de Paris sur le Sénégal vient de se tenir. Beaucoup de bruits avant la tenue de ce rendez-vous, et le Sénégal s’en sort avec une manne financière de 3 789 milliards de F Cfa récoltés auprès de ses bailleurs de fonds étrangers. De quoi applaudir des deux mains ?

 

De la rencontre du Groupe consultatif 2014 de Paris que le Sénégal a préparée dans le plus grand bruit, les autorités étatiques escomptaient s’en sortir avec une manne financière auprès des bailleurs de fonds de 1 853 milliards de F Cfa. Ceci pour présenter le PSE dont les résultats ne pourront commencer à impacter positivement sur l’économie sénégalaise qu’à l’orée de l’an 2022. Le Sénégal a obtenu plus des bailleurs de fonds regroupés au sein du Groupe consultatif. 3 789 milliards de F Cfa viennent d’être collectés par notre pays au sortir de ce grand oral de Paris.

Les financements promis par ces bailleurs de fonds traditionnels sénégalais concerneront pour l’essentiel des secteurs comme les infrastructures, l’énergie, mais aussi l’agriculture, l’éducation, la formation, entre autres. Vaste programme, d’autant plus que le Sénégal compte sur le PSE présenté aux bailleurs de fonds pour mettre son économie sur l’ornière du développement avec à la clef un taux de croissance à deux chiffres. Sous ce rapport, le Sénégal se présente pour le moment, hormis la Guinée-Bissau, comme étant le dernier de la classe dans l’espace sous-régional africain.

S’il est vrai que pour atteindre de tels objectifs, le Sénégal a besoin de booster des secteurs comme l’agriculture, l’éducation, la formation, les infrastructures ainsi que l’énergie, il va sans dire qu’il a aussi besoin de compter sur l’appui d’un secteur privé national très fort. Et c’est un leurre que de penser que toute cette manne financière obtenue auprès de nos bailleurs de fonds traditionnels l’a été fort gratuitement.

Les 3 789 milliards de F Cfa viennent s’ajouter à la dette du Sénégal. Avec un taux de remboursement qui parfois peut être insoutenable à l’effort de développement de l’économie nationale. C’est pourquoi il urge, en dehors des secteurs présentés aux bailleurs de fonds pour la mise en branle du PSE, de réfléchir sur des projets qui, économiquement, mais aussi socialement, pourront générer des ressources capables de booster une véritable croissance. Ce qui doit passer obligatoirement par un programme de partenariat public–privé soigneusement élaboré.

Le secteur privé national a donc son rôle à jouer. Il ne s’agit pas simplement de s’appuyer sur des réalisations telles que les infrastructures et autres pour penser mettre le Sénégal sur les rails de l’émergence. Partout dans le monde où les pays ont réussi à sortir du sous-développement, cela s’est fait en adéquation, mais aussi avec la participation active d’un secteur privé national fort. Il n’y a pas de secret.

Le Sénégal ne pourra réfléchir sur ses perspectives de sortie du sous-développement durant les prochaines années qu’en associant son secteur privé. La vocation de l’Etat n’est pas de recruter en masse. Seul un environnement propice des affaires pourra permettre la création d’emplois des jeunes confinés au chômage et qui constituent le Sénégal de demain. Bref, le Sénégal émergent ne pourra se faire qu’avec l’implication de tous les acteurs autour de concertations afin de bâtir des partenariats d’affaires, tout en se regroupant en faveur d’un renforcement de leurs convergences d’intérêts.

 

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