La Pacte regrette l’absence de dialogue

Encore une nouvelle réaction à la suite de la décision du président de la République de faire un mandat de 7 ans, se soumettant ainsi à l’avis ou décision (c’est selon) du Conseil constitutionnel. La Plate-forme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections (Pacte) est d’avis que le chef de l’Etat devait se donner les moyens de respecter son engagement. ‘’La non-réduction du mandat a engendré une énorme déception au niveau des populations. Notre société étant bâtie sur un socle de valeurs que nous ont léguées nos ancêtres, le respect de la parole donnée a la valeur d’un serment qui doit être au-dessus de toutes considérations, fussent-elles d’ordre juridique’’, répliquent les camarades d’Abdou El Mazide Ndiaye, président.
A propos du référendum de façon plus générale, La Pacte dit regretter le manque de concertation sur les points qui composent les réformes institutionnelles. Partant des conclusions des Assises nationales et de la Commission de réforme des institutions, l’organisation estime par ailleurs que les propositions sont ‘’largement en deçà des attentes du peuple surtout sur des questions aussi fondamentales que sont la séparation et l’équilibre des pouvoirs, la mise en place d’une cour constitutionnelle, l’indépendance de la justice, le renforcement des libertés publiques, ainsi que sur d’autres questions d’importance cruciale’’.
Bien que saluant la réforme sur certains de ses points, la Pacte ‘’s’interroge sur la précipitation avec laquelle le référendum a été convoqué dans un délai aussi court qui ôte toute possibilité de dialogue et d’explicitation d’une aussi importante réforme dont le texte officiel n’est toujours pas disponible’’. Partant de ce qui précède, la plate-forme invite le Président Macky Sall à surseoir à l’organisation du référendum et à réunir les conditions ‘’d’un dialogue franc, sincère et inclusif’’. D’après eux, l’absence de dialogue nourrit la méfiance et la tension ambiante dans l’espace public. Or, le pays a besoin d’une cohésion nationale plus que nécessaire dans le contexte actuel.
BABACAR WILLANE