Publié le 26 Nov 2020 - 18:21
RENFORCEMENT DE L’EMPLOYABILITE DES JEUNES DEFAVORISES

L’association GS compte outiller 2 000 jeunes

 

Pour lutter contre la mendicité et l’errance des enfants talibés dans les rues, l’association Génération Saalih compte former 2 000 jeunes qui viennent de sortir des ‘’daaras’’ dans plusieurs domaines.

 

Créée officiellement en 2015, l’association Génération Saalih (GS) a pour objectif d’accompagner l'insertion socioprofessionnelle des talibés sortants des ‘’daara’’ et des enfants de la rue, en facilitant leur accès à un métier.

A cet effet, des points focaux assurent la coordination des actions dans les différentes régions et départements d’implantation. Les activités sont coordonnées à partir de Louga où réside le président-fondateur de l’association. En outre, le partenariat avec les associations de maitres coraniques renforce le caractère légitime des interventions en direction des talibés notamment.

Selon Fallou Niang, GS s’investit beaucoup dans la sensibilisation. Le renforcement de l’employabilité des jeunes défavorisés passe, au-delà de la formation, par l’intermédiation avec les entreprises, ONG et les établissements de formation professionnelle et technique pour faciliter les actions en direction de l’insertion.

C’est dans ce cadre, ajoute M. Niang, que le programme ‘’Un talibé, un métier’’, qui vise la formation et l’insertion professionnelle de 2 000 jeunes vulnérables, va être déployé pendant deux ans (talibé ou enfant de la rue). ‘’Dans ce contexte, les expériences suivantes peuvent être citées en exemple : la mise en place de 40 sessions de formation sur 40 métiers porteurs pour la qualification professionnelle de 1 200 talibés et sortants des ‘daara’ sur le territoire national, en partenariat avec le 3FPT (Fonds de financement de la formation professionnelle et technique) et les partenaires, la mise en œuvre du projet ‘Bay Tekki’ qui intègre des formations en agriculture pour promouvoir l’insertion et la sécurité alimentaire dans les ‘daara’, la mise en place d’un fonds d’appui à l’insertion des talibés d’un montant d’un milliard de francs CFA, en lien avec une société d’investissement M&A Capital.

La contribution d’entreprises sénégalaises, dont beaucoup appartiennent à d’anciens talibés, devrait permettre d’alimenter le fonds destiné à la construction de Xidma Center pour la formation des talibés, le financement de leur formation et un Seed Capital pour l’entrepreneuriat’’, a expliqué M. Niang.

A l’en croire, GS est l’exemple type de l’association encrée dans son territoire, proche des publics qu’elle encadre et très ouverte au point de bénéficier d’opportunités en phase avec son domaine d’intervention. Elle s’active dans l’encadrement et l’accompagnement des talibés et des enfants de la rue qui ont un accès limité aux services publics ou privés d’appui aux jeunes. Elle travaille avec des couches vulnérables, évoluant dans des environnements assez difficiles et parfois réfractaires aux interventions extérieures (les ‘’daara’’, par exemple).

CHEIKH THIAM

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