Publié le 8 Feb 2021 - 21:11
REPRISE DES COURS, MESURES BARRIERES ET TRAVAUX DE REFECTION

Le lycée Demba Diop donne l’exemple

 

Un dispositif spécial a été mis en place, au lycée Demba Diop de Mbour, pour accueillir les potaches, ce matin. Le proviseur détaille avec EnQuête, les dispositions prises pour contrer le virus, dans l’établissement. Il pourrait faire des émules.

 

Depuis une semaine, les élèves et leurs professeurs sont restés à la maison. C’était les vacances du 1er trimestre qui d’habitude, se prenaient durant la fin du mois de décembre, coïncidant généralement avec la fête de Noël. Cette année, avec la pandémie, les cours ont démarré sur l’étendue du territoire national au mois de novembre. Un décalage d’un mois qui devait permettre de mieux entamer les cours, après une longue année scolaire 2019-2020. Cela a bouleversé le calendrier scolaire. Le contexte étant toujours le même, voire même pire, au vu des chiffres annoncés, tous les jours, par le ministère de la santé, la question de l’infection dans le milieu scolaire est devenue un sujet pertinent dans tous les débats relatifs à l’éducation.

Des syndicalistes alertent sur la catastrophe qui guette l’école. Pour éviter une situation pareille dans son établissement, le Proviseur du Lycée Demba Diop de Mbour a mis les bouchées doubles, pour assurer un respect scrupuleux des mesures barrières dans l’école. « Je dois dire qu’ayant apprécié à sa juste valeur la situation actuelle de la pandémie, nous avons pris les devants. Depuis 48 heures, nous avons commencé à préparer le lycée, aussi bien pour le cadre extérieur, la cour de l’établissement que les toilettes, les bureaux et les salles de classe », renseigne Yankhoba Niassy. « Tout est fin prêt, comme vous pouvez le remarquer. Pour les mesures barrières, un dispositif assez impressionnant est déjà mis en place, d’abord au niveau du portail, ensuite, au niveau de chacune des 4 zones que nous avons. Les lave-mains sont renforcés au niveau de chaque surveillance, devant l’administration, également, il y a un dispositif ».

Il poursuit : « En plus de ce dispositif matériel, il y a le dispositif organisationnel. Chaque matin, il y aura un ’’comité d’accueil’’ qui va recevoir les élèves, qui va leur exiger de se laver les mains, de porter correctement leurs masques et qui leur fera un rappel constant de ces gestes barrières, au même titre que la distanciation physique ». Dans le même sens, M. Niassy informe qu’ils ont reçu un appui consistant de 10 000 masques de l’Inspection d’Académie de Thiès, avec du gel et du savon.

Le Proviseur ajoute qu’il y a un comité de veille composé de 6 équipes. Ainsi, chaque jour, un comité composé de surveillants, de personnels de l’administration et de collègues qui se sont portés volontaires, va se charger d’accueillir les enfants à l’entrée à partir de 7h, mais également de sillonner régulièrement dans la cour et dans les couloirs, pour rappeler les gestes barrières. Dans les classes, les professeurs feront la police.

Réfection du lycée 

Tout ceci intervient dans un contexte où le lycée Demba Diop est dans une phase de réfection. La Direction des Constructions Scolaires a lancé un grand chantier de rénovation de l’établissement bâti depuis les temps coloniaux. Ces travaux ont constitué un grand obstacle au déroulement normal des enseignement-apprentissages, lors du premier trimestre. Les emplois du temps ont été chamboulés pour faire fonctionner l’école, de 8h à 18h, dans le but de permettre à toutes les classes de faire cours. « Mais, souligne le proviseur, compte tenu de la situation d’adaptation difficile qu’on a essayée, et qui a marché jusque-là, nous avons estimé qu’il fallait un peu bousculer les choses, pour que nous puissions retourner au régime normal. Le censeur a repris les anciens emplois du temps et les a remis à jour pour la reprise », indique-t-il.

Yankhoba Niassy d’ajouter : « c’était une période très difficile pendant laquelle les gens travaillaient de 8h à 18h pour pouvoir absorber le gap causé la réfection de l’établissement. C’était une adaptation difficile, mais, les collègues ont coopéré ; les élèves aussi se sont adaptés. Et comme c’était une situation provisoire, tout le monde avait compris. C’est d’ailleurs ce qui nous a permis de démarrer les cours à tous les niveaux. Mais, c’est bientôt derrière nous. L’entrepreneur a fait des efforts pour livrer les salles, à partir de ce lundi, même s’il y a encore quelques petits travaux de finition, cela peut permettre aux cours de se dérouler correctement », précise-t-il.

Le proviseur souligne que « les travaux sont assez avancés, mais, ils en ont encore jusqu’en fin février dans leur contrat avec l’Etat. Donc, bien que les travaux se poursuivent, nous avons obtenu d’eux d’accélérer, surtout le côté salles de classe, pour permettre aux enseignements-apprentissages de reprendre leur cours normal. Nous allons donc retourner à l’ancien régime qu’on connait de l’établissement, parce que l’adaptation ne peut pas encore durer ».

IDRISSA AMINATA NIANG

 

Section: