Publié le 16 Mar 2018 - 20:31
REVALORISATION DE L’INDEMNITE DE RETRAITE

Le  Saes obtient sa pension

 

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) a obtenu gain de cause sur la revalorisation de la pension de retraite. Car avec le gouvernement, il est tombé d’accord sur un dispositif progressiste qui permet de faire passer le taux de retraite à 70% entre 2018 et 2019,  pour arriver à l’horizon 2023 à 85%. Avec l’indice du dernier salaire comme base de calcul.

 

La hache de guerre entre le gouvernement et le Syndicat autonome de l’enseignement Supérieur (Saes) est enterrée. Les deux parties ont trouvé des points d’accords sur la lancinante question de la pension de retraite.  Selon le porte-parole du gouvernement, sur les questions essentielles, des pas importants et des avancées significatives ont été consignés. Il s’agit notamment du relèvement de l’indice 1068, qui passe maintenant pour le traitement salarial à l’indice 1124.

Il y a eu, selon Seydou Guèye, une revalorisation puisque beaucoup de professeurs de classe exceptionnelle étaient rémunérés sur la base de l’indice 1068. Un indicateur  qui n’était pas conforme à leur rang. ‘’On a procédé à un relèvement de l’indice. La même démarche a été utilisée pour régler la question relative à  l’indemnité spéciale de logement. Désormais, pour les enseignants logés, il sera procédé à une retenue sur leur salaire de 200 000 francs CFA pour ceux qui occupent des villas et une retenue de 150 000 F CFA pour ceux qui sont logés dans des appartements’’, a expliqué le porte-parole du gouvernement.

S’agissant de la retraite, Seydou Guèye de soutenir que le projet de loi a été pratiquement présenté. ‘’Nous sommes tombés d’accord sur un dispositif progressiste qui permet de faire passer ce taux de retraite entre 2018 et 2019 à 70%,  2020 et 2021 à 80% pour arriver à l’horizon 2023 à 85% du dernier salaire comme pension de retraite’’, a-t-il dit .

 Pour le porte-parole du gouvernement, une mesure spécifique a été arrêtée ; il s’agit de la mise en place d’un Fonds social national qui va concerner les 150 enseignants qui sont déjà partis à la retraite.  Ce fonds,  a-t-il expliqué, devra faire l’objet d’une mesure réglementaire, donc un décret pour l’instituer. Dans ce décret, il sera prévu le dépérissement du fonds. ‘’Ce fonds devra être alimenté par l’effort des enseignants qui ont accepté de donner une heure supplémentaire de travail. C’est un dossier qui est dans le processus. Les deux parties sont tombées d’accord sur la mise en place d’un comité de dialogue social pour le sous-secteur qui sera chargé d’assurer le suivi et d’élaborer le chronogramme’’, a révélé Seydou Guèye.

Sur le même sujet,  le Secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du Sénégal a expliqué que  le Fonds va être alimenté par l’effort fourni par les enseignants. C’est pour cette raison qu’ils ont accepté d’augmenter, dans leur charge statutaire de travail, une heure de plus. Si cela est évalué en terme financier, cela fait 5 milliards par an. ‘’C’est sur la base de cela que nous avons décidé de financer le gap échelonné à 85% dans cette période 2018-2019’’, a expliqué Malick Fall. Aussi, aux dires de ce dernier, il y a eu également des avancées en ce qui concerne la prise en charge médicale. ‘’Je pense que nous avons maintenant, comme tous les fonctionnaires, la possibilité de bénéficier de soins gratuits au niveau de la Fonction publique. Il en est de même pour tous nos retraités’’, a déclaré le Secrétaire général du Saes.

VIVIANE DIATTA

Section: