Publié le 22 Jul 2025 - 17:29
RÉSULTATS DE LA DERNIÈRE ENQUÊTE AFROBAROMETER

86 % des Sénégalais ne connaissent pas la Zlecaf

 

Les résultats de la dernière enquête Afrobarometer, publiés hier, montrent qu'une large majorité de citoyens sénégalais souhaitent que leur pays adopte une posture d'ouverture envers le monde afin de stimuler les opportunités économiques. Pourtant, seuls 14 % connaissent la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Une majorité de Sénégalais estiment que les intérêts de leur pays sont bien pris en compte par l’Union africaine (UA) et la Cedeao. En matière d’influence étrangère, la Cedeao, l’Union africaine, la Chine et les États-Unis d’Amérique sont perçus comme ayant un impact positif sur le Sénégal. En revanche, près de la moitié des citoyens (45 %) jugent l’influence économique et politique de la France négative.

 

Selon les résultats de la dernière enquête Afrobarometer, publiés hier, une large majorité de citoyens sénégalais souhaitent que leur pays adopte une posture d’ouverture envers le monde afin de stimuler les opportunités économiques. Mais malgré cet appétit pour l’intégration régionale et internationale, très peu connaissent la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), l’un des projets phares de l’intégration africaine, visant à dynamiser le commerce intra-africain.

La perception des institutions régionales reste globalement positive. Une majorité de Sénégalais estiment que les intérêts de leur pays sont bien pris en compte par l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Par ailleurs, les citoyens expriment également le souhait de voir les pays africains jouer un rôle plus influent au sein des institutions internationales. Sur le plan géopolitique, la plupart des citoyens sont informés de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Parmi eux, une forte majorité de répondants estiment que le Sénégal devrait adopter une position de neutralité. En matière d’influence étrangère, la Cedeao, l’Union africaine, la Chine et les États-Unis d’Amérique sont perçus comme exerçant une influence positive sur le Sénégal. En revanche, près de la moitié des citoyens jugent l’influence économique et politique de la France négative.

Près de huit Sénégalais sur dix (78 %) estiment que les dirigeants devraient faciliter les échanges avec tous les pays du monde pour créer des opportunités économiques. Seuls 14 % des Sénégalais connaissent la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Une majorité des répondants estiment que les besoins et intérêts du Sénégal sont reconnus de manière adéquate dans les décisions de l’Union africaine (66 %) et de la Cedeao (64 %). Plus de huit Sénégalais sur dix (82 %) pensent que les pays africains devraient avoir une plus grande influence sur la prise de décision des organismes internationaux tels que les Nations unies.

Sept citoyens sénégalais sur dix (70 %) sont informés de la guerre russo-ukrainienne. Parmi eux, 81 % estiment que le Sénégal doit rester neutre. La majorité des Sénégalais considèrent que la Cedeao (62 %), la Chine (57 %), l’Union africaine (57 %) et les États-Unis d’Amérique (51 %) ont une influence économique et politique positive sur leur pays. En revanche, près de la moitié (45 %) estiment que la France exerce une influence négative.

Afrobarometer est un réseau panafricain et non partisan de recherche par sondage qui produit des données fiables sur les expériences et perceptions des Africains concernant la démocratie, la gouvernance et la qualité de vie. Il réalise des entretiens en face-à-face dans la langue des répondants, avec des échantillons représentatifs à l’échelle nationale. Au Sénégal, l’enquête a été conduite par l’équipe d’Afrobarometer sous la coordination du Consortium pour la recherche économique et sociale (C). Elle s’est déroulée entre le 9 février et le 9 mars 2025, auprès de 1 200 adultes sénégalais. Un tel échantillon permet de produire des résultats nationaux avec une marge d’erreur de ±3 points de pourcentage, pour un niveau de confiance de 95 %.

F. BAKARY CAMARA

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