Publié le 13 Oct 2020 - 13:33

Sénégal, la longue traversée du désert d’un peuple meurtri, piégé et trahi par ses dirigeants politiques

 

Un État doit être fort pour en permanence marquer son territoire en vue de mettre les citoyens en confiance. Quelles que pourraient être les conséquences, il  se devrait d'y faire face. Scandales fonciers, fautes de gestion, détournement de deniers publics, conflits d'intérêts, trafics d'influence, violences policières, impunité, opacité totale sur les affaires du pays, un Sénégal de tous et pour tous, devenu un Sénégal d'une caste et pour une seule caste, manque de courage politique du à une crise d'autorité avérée, entre autres griefs causés par les multiples plaies sociales qui peinent à se cicatriser. Telles sont les souffrances face auxquelles les Sénégalais sont souvent confrontés.

Ainsi, des chocs psycho-traumatiques continuent de heurter de pleins fouets la quasi-totalité des consciences sénégalaiseses. De dignes et intègres citoyens continuent de souffrir le martyr de l'isolement, de l'exclusion et du droit de regard dans la gestion des affaires de la cité, leurs affaires en tant que contribuables. Le peuple sénégalais dans sa majorité, s'est senti trahi par une classe politique, une société civile et de farouches activistes naguère tous engagés pour un idéal commun. Une fois cet objectif atteint, ils finiront tous par déposer leurs baluchons pour définitivement basculer dans la prairie verdoyante  du palais du prince laissant en rade le peuple, aux larges d'un océan houleux où ils n'ont aucune chance de survie.

Ne dit-on pas que la nature a horreur du vide ? L'opposition SÉNÉGALAISE dans sa majorité, sur fond de calculs de politique politicienne, opte pour une posture attentiste, opportuniste au nom d'une paix sociale inexistante gage d'une éventualité d'ENTRISME dans un gouvernement de large union et surtout sans oublier le pactole alloué au chef de l'opposition.

Pendant que des négociations de couloirs se poursuivent, le peuple, lui, continue de s'embourber dans les flammes de plusieurs foyers d'incendies qui couvent de partout et au grand dam des Sénégalais lambda, seuls face à leur destin. Des dilemmes comme, inondations, expropriations foncières, délogements manu-militari de chefs de famille de leurs lieux d'habitation pour occupations illégales, démolitions de maisons appartenant à d'honnêtes citoyens, pas de soins médicaux de qualité, ni une éducation, ni une sécurité de qualité. Tous ces manquements continuent de hanter leur sommeil.

La mouche du COVID-19 est, contre toute attente, venue s'ajouter dans ce cocktail Molotov de malheurs qui finiront déjà par sonner le glas des espoirs de tout un peuple. De  tâtonnements à tâtonnements, les Sénégalais sont laissés à eux-mêmes. Pour rien ils sont tués par des agresseurs, jetés en pâture dans des moyens de transports si vétustes avec en permanence de risques d'accidents mortels, une ignorance gagnant de plus en plus la jeunesse, espoir de chaque PEUPLE, de nouvelles formes de maladies mortelles auxquelles les populations font face. Et  personne est en mesure de dire quand ces urgences seraient elles résolues?

Cet environnement social marqué par une récession économique sans précédent faisant vite oublier la croissance à 1chiffre vacillant entre  6% et 7% tant vantée au concert des institutions financières internationales.

Le constat alarmant sur la marche du pays continue d'étonner plus d'un. Un pays où tous les clignotants sont aux rouges. Un pays au fond de l'abîme où s'y  retrouverait même difficilement "Alice au pays des merveilles". 

Les crimes mortels ont repris de plus belle. De jeunes innocents à la fleur de l'âge et aux compétences avérées, sont les principales cibles. Le SÉNÉGAL du coup est devenu une jungle où règne la loi du plus fort. Une caste politico-religieuse qui ne viendrait ni par la naissance, ni par leur vécu, ni par leurs compétences, ni par leur mérite, pour tout dire. Mais uniquement par leur audace et leur ruse. Le simple fait que ces lobbies soient bénis par le prince, les encourage à afficher une outrecuidance débordante. La protection du PRINCE suffit largement pour assouvir leur soif et estomper leur faim matérielle et alimentaire.

Armons-nous jusqu'aux dents pour changer la face hideuse de la physionomie de notre pays que nous aurons héritée des libéraux depuis la première alternance en 2000 à nos jours. En moins d'une vingtaine d'années, notre société s'est totalement métamorphosée de la façon la plus dégradante, la plus incongrue.

Toutes les valeurs intrinsèques qui auront toujours caractérisé l'homosenegalensis ont du coup toutes volé en éclats. Des débris qu'il serait difficile de rassembler en vue d'une reconstitution déjà inespérée des vestiges.

Le sens de l'éthique, de la morale, le culte de l'honneur, de la patience, de la retenue, le respect de l'autre, toutes ces valeurs ont déjà disparu de notre tissu social, laissant malheureusement un terrain vague et nu dépourvu de valeurs. 

Dieu est lumière, clarté et franchise. Il est VÉRITÉ pour tout dire. Point d'espoir ni d'espérance pour un pays où la corruption et le traffic d'influence sont des tares sociétales érigées en règle. L'institutionnalisation de la corruption dans un pays, est pire qu'une pomme de terre pourrie enfouie dans un tas de ce produit agricole. Elle ressemblerait malheureusement à un virus cancérigène qui détruit à petit feu, toutes les cellules du corps sans l'aide d'aucun système d'autodéfense. Je ne vise aucune entité encore moins une catégorie de groupes de pression.

C'est aux sénégalais à qui je m'adresse car nous sommes tous exposés. La contagion est très rapide et du coup, toutes les institutions pourraient être contaminées gangrenant ainsi un pan important et déterminant dans un pays où la normalité n'est qu'un éternel voeu-pieux. Il s'agit surtout d'une mise en place d'une ÉCONOMIE forte gage d'une vraie ÉMERGENCE inclusive de tous et pour  tous.

Ndiapaly Guèye journaliste indépendant email ndiapalygueye@yahoo.fr

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