Publié le 26 Jul 2021 - 12:27

SONATE 

 

Papa,

On m’a demandé d’écrire à ton sujet mais rien ne vient…

Rien ne vient, car rien ne va et d’habitude quand rien n’allait… c’était toi Papa

C’était toi qui de par ta simple voix arrêtait les tourbillons de pensées

C’était toi qui, par quelques mots, rassurait et orientait

C’était toi qui de par une timide étreinte remettait le monde à l’endroit

« Qu’est ce qui ne va pas chérie ? »  Tout allait bien papa, parce que tu étais là !

Tu étais l’inspiration et la boussole

Tu étais le nounours et la grande école

Tu étais papa… Papa…

On m’a demandé d’écrire mais comment écrire quand plume t’appartient ?

Quand rien de ce que l’on puisse écrire n’exprime le vide la douleur, la confusion, la colère…

Rien.

Que dire de toi sinon que l’histoire ne faisait que commencer

D’ailleurs… avec toi elle ne faisait toujours que commencer

Chaque jour était l’aube d’un nouveau projet

Reviens, que l’on puisse les réaliser

Reviens, que l’on continue tes combats

Reviens, que je me fâche de te voir rêver plus grand

Reviens pour continuer à m’apprendre qu’à même soixante-neuf ans,

On ne rêve jamais trop grand

Reviens, pour continuer à nous éclairer

A redéfinir la générosité

Reviens, que l’on rattrape le temps perdu

Reviens ! Je ne te partagerai plus !

Du moins, je crois…

Au final, est-ce que j’aurai le choix ?

Tu étais l’ami de tous, tu étais le papa de tous

Mais reviens pour n’être que notre papa à nous

Juste à nous, juste un jour…

Papa,

Nous n’étions pas préparés

Il y a encore trop de choses à dire,

Trop de câlins à faire

Trop de mots latins à apprendre

Trop de « je t’aime » à aimer

On m’a demandé d’écrire alors que ma muse est partie

Sans dire au revoir, sans crier gare

Finalement, tu es parti dans ce qui te représentait

La spontanéité, l’irréductibilité

Tu es parti dans toute ta liberté…

 

NOUS, …en « corps »

Section: