Publié le 19 Sep 2020 - 01:30
SOPHIE GLADIMA (MINISTRE DES MINES ET DE LA GÉOLOGIE)

 ‘’Ces inondations sont des catastrophes naturelles qui…’’

 

Les inondations que vivent les populations, cette année, constituent une situation particulière, a affirmé, hier, à Thiès, la ministre des Mines et de la Géologie. Sophie Gladima indique également que ce sont des catastrophes naturelles qui arrivent tous les 100 ans et dont l’homme n’est totalement pas responsable.

 

Depuis plusieurs années, la région de Thiès n’a jamais enregistré un hivernage aussi pluvieux que celui de cette année. Mais les fortes précipitations qui se sont abattues dans la capitale régionale du Rail, comme dans le reste du pays, ne sont pas sans conséquence. Les pluies y ont causé beaucoup de dégâts. Les eaux de ruissellement ont envahi certaines maisons et contraint des habitants du quartier Nguinth à vider les lieux.

Outre ce quartier situé dans la commune de Thiès-Nord, d’autres sont aussi frappés par les inondations. De passage à Thiès, la ministre des Mines et de la Géologie a profité de l’occasion pour exprimer toute sa compassion aux Thiessois qui ont toujours les pieds dans les eaux.

‘’Je suis là à Thiès pour effectuer une remise symbolique d’aides aux acteurs vulnérables du secteur minier affectés par la pandémie de la Covid-19. Mais cette ville est aussi affectée par les inondations. Et je ne peux pas ne pas en parler. Je suis de tout cœur avec les populations et nous leur disons toute notre compassion. Ces inondations sont engendrées par un phénomène naturel, même si l’homme en est, en partie, responsable. Nous connaissons ce que vivent les populations et sommes de tout cœur avec tous les Sénégalais affectés par les inondations’’, a soutenu Sophie Gladima, rappelant que 10 milliards de francs CFA ont déjà été mobilisés par le président de la République, Macky Sall, afin de mieux gérer ces eaux pluviales et voler au secours des citoyens impactés.

De plus, Sophie Gladima a précisé qu’avec ces submersions, le Sénégal vit une situation particulière. Néanmoins, elle a tenu à relativiser, soulignant que ce sont des catastrophes naturelles auxquelles il faut s’attendre. ‘’L’État ne peut pas tout régler. Tous les citoyens doivent aider l’État à lutter contre ce fléau des inondations dont l’homme n’est pas responsable. Ce sont des catastrophes naturelles qui arrivent. Nous qui sommes hydrogéologues, nous savons que tous les 100 ans, nous avons généralement ce genre de flux. On l’étudie en géologie. On étudie généralement ce qu’on appelle les paléoclimats. Parce que les changements climatiques dont on parle aujourd’hui, on l’étudie. On le fait pour épargner les pays du fléau des inondations’’, a expliqué l’ancienne stagiaire des Industries chimiques du Sénégal (ICS) de Taïba Ndiaye dans les années 1980.

Pour ne pas être pris au piège par le phénomène des inondations, a-t-elle ajouté, d’autres pays se lancent dans des prévisions. Dans ce cas précis, ils demandent aux citoyens de vider les lieux supposés être des zones inondables pour les reloger dans d’autres endroits, en attendant de trouver des solutions optimales et définitives.

Cependant, la cheffe du département des Mines et de la Géologie a précisé que le Sénégal n’en est pas encore à ce niveau. Elle a rappelé que le chef de l’État, Macky Sall, y ‘’pense et travaille dans ce sens pour sortir définitivement les Sénégalais de ces eaux pluviales’’.

Sophie Gladima remettait hier matin à Thiès, des vivres (25 tonnes de riz), du matériel de protection (150 cartons d’eau de javel, 760 morceaux de savon, 200 cartons de bactéricide, 100 cartons de gel hydro-alcoolique, 2 500 masques, 20 motos tricycles, etc.), aux acteurs du secteur minier durement impactés par la pandémie de la Covid-19, notamment ceux qui travaillent dans les carrières où les activités sont complètement à l’arrêt.

GAUSTIN DIATTA (THIES)

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