Le gouvernement peut pousser un ouf de soulagement. Car, après le Grand cadre, c’était hier au tour du Cusems de suspendre son mot d’ordre de grève. ‘’Considérant l’intérêt supérieur de la nation, l’inquiétude des élèves et des parents d’élèves, le cri du cœur des élèves, la demande insistante des médiateurs, nous avons décidé de suspendre le mot d’ordre en attendant la publication de l’étude sur le système de rémunération des agents’’. Ces mots du secrétaire général du Cusems Abdoulaye Ndoye, hier au sortir des négociations de plusieurs heures, ont mis un terme à toute forme de perturbation de l’école venant des enseignants. Il ne restait en effet que ce syndicat comme entité en grève. Le point d’achoppement était les indemnités de logement.

Mais il faut dire qu’à ce niveau, le Cusems a finalement accepté ce qu’il refusait. Le gouvernement ne s’est pas engagé à un alignement des indemnités de logement comme le voulait le syndicat. Ce sont plutôt ses dirigeants qui ont rejoint l’autorité dans sa position. ‘’En ce qui concerne l’indemnité de logement, les résultats seront disponibles en fin mai et le gouvernement a annoncé des négociations. Nous pensons que c’est une question de justice et d’équité car l’enseignant fait 75% de son travail à la maison et a droit à une indemnité de logement conséquente’’, Abdoulaye Ndoye dixit.  La partie n’a donc pas finalement été remportée par les enseignants. Le ministre de la Fonction publique Viviane Bampassy peut s’en réjouir.

‘’Les discussions ont été ardues, la question du régime indemnitaire était une question particulièrement portée.  Et c’était vraiment le point d’achoppement. Mais ils ont compris la position du gouvernement et ont accepté d’attendre la fin de l’étude pour savoir dans quel sens nous pouvons aller.’’ Le Cusems a toutefois clairement mentionné dans le procès-verbal l’importance qu’il accorde  à cette revendication. Mais au finish, Ndoye et ses camarades n’ont fait qu’accepter en dernier ce que les autres ont pris en premier.