Publié le 16 Mar 2023 - 13:43

Synpics

 

Hier, lors des manifestations à la cité Keur Gorgui, à quelques encablures de la maison de l’opposant politique Ousmane Sonko, des journalistes ont été gazés par les forces de défense et de sécurité. Dans un communiqué largement partagé, le Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) a dénoncé ces actes.

‘’Le Synpics a été informé, ce 15 mars, de charges (gaz lacrymogène) opérées à l’encontre de la presse, par des éléments des forces de défense et de sécurité en opération de maintien de l’ordre à la cité Keur Gorgui de Dakar. Après s’être déporté sur les lieux et échangé avec les confrères, il s’avère qu’effectivement, un cameraman a été blessé par un projectile de la police.

Libasse Mbaye dit se porter bien, après avoir reçu des soins dans une clinique de la place. Il nous a été rapporté qu’un autre cameraman serait interpellé par la police. Nos investigations ne nous permettent pas de confirmer une telle information, mais se poursuivent’’, a informé le secrétaire général du Synpics Bamba Kassé. Il a dénoncé ‘’les charges contre les journalistes. Il s’agit d’une violation de la liberté d’informer qui est consacré par la Constitution de la République du Sénégal.

Le Synpics invite, en outre, ‘’les FDS à faire le distinguo entre les journalistes, bien identifiables par leur carte nationale de presse, et tout autre Sénégalais qui, pour exercer son propre droit à l’expression, se mêle à la presse. La police et la gendarmerie disposent de moyens techniques et légaux pour ce faire. Rien ne peut justifier que l’on gaze des journalistes.

Le Synpics estime que les FDS ont les moyens de procéder à l’identification professionnelle des journalistes et doivent même les protéger, le cas échéant’’.   Par ailleurs, le syndicat ‘’appelle les journalistes à faire preuve de solidarité sur le terrain, à veiller les uns sur les autres et surtout à refuser de se faire infiltrer par un quelconque autre porteur de téléphone, qu’il s’agisse d’un activiste, d’un influenceur, d’un propagandiste politique de quelque camp qu’il puisse se réclamer ou d’un manifestant. Le Bureau exécutif national suit avec attention la situation, en relation avec les autres structures faîtières des médias. Toute mesure nécessaire sera prise et communiquée à temps opportun’’.

 

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