Publié le 19 May 2023 - 14:32
TAMBACOUNDA - MALICK NDOYE, DG DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DES CHEMINS DE FER DU SÉNÉGAL

“Le 1er janvier 2024, le train va siffler...”

 

Lors d’un comité régional de développement (CRD) à Tambacounda, le directeur général des Chemins de fer du Sénégal, Malick Ndoye, a indiqué que le démarrage du trafic ferroviaire est prévu le 1er janvier 2024.

 

Le directeur général de la Société nationale des Chemins de fer du Sénégal (SN-CFS) a annoncé que "le train va siffler, le 1er janvier 2024", lors d’un comité régional de développement tenu à Tambacounda sur le sujet. Il s’agit d’une bouffée d’oxygène pour tous les nostalgiques du ronronnement du train.

En effet, depuis l'annonce de la relance du chemin de fer Dakar - Bamako, les populations de la région de Tambacounda nourrissent beaucoup d'attentes quant à la réalisation de ce projet.

C'est ainsi que le DG de la SN-CFS n'a pas manqué de préciser que l'effectivité du trafic, le 1er janvier 2024, n'est pas une projection, mais une certitude, parce que, dit-il, "nous n'avons pas le choix. Nous avons les instructions très claires du président de la République. Ces instructions nous sont retranscrites par notre ministère de tutelle qui suit comme du lait sur le feu l'évolution de ce projet".

Pour un budget de 17,8 milliards de francs CAF, la première phase de la réhabilitation du chemin de fer Dakar - Tamba sera bouclée en décembre prochain pour que le train puisse rouler sur cet axe long de 418 km entre Sébikotane et Tambacounda.

Selon le DG Malick Ndoye, tout de suite après le lancement des travaux de réhabilitation de la voie ferrée Dakar - Tamba, le 10 février 2023, les équipes du chemin de fer du Sénégal et l’entreprise chargée de l’exécution des travaux et toutes les équipes du projet se sont déployées sur la ligne.

À l’en croire, le début des travaux de réhabilitation dans la région était assujetti à la résolution de quelques difficultés liées à l'occupation des emprises de la gare ferroviaire. ‘’Le démarrage dans la région de Tambacounda est imminent, moyennant quelques contraintes. C’est d’ailleurs pour ça que nous sommes là avec les autorités administratives et tous les acteurs impliqués pour qu’on puisse tous ensemble trouver des solutions, afin de lever ces contraintes qui sont liées à la libération des emprises ferroviaires’’.

La problématique de la libération des emprises

Deux décennies après l'arrêt du trafic ferroviaire, les emprises de la gare de Tambacounda ont été occupées par les populations. De véritables activités économiques y sont menées.  Certains occupants, à l'image d'Aïda Sow qui y tient un restaurant, y travaillent depuis quinze ans. La dame estime avoir dépensé plus de 13 millions de francs CFA pour son local. Par conséquent, si elle doit quitter les lieux, ce serait une catastrophe pour elle. Même son de cloche chez les autres.

Le gouverneur Omar Mamadou Baldé a signifié aux occupants que personne parmi eux ne dispose d'une attribution. Ainsi, ils ont acquis et occupent ces lieux de façon illégale. Il a également dénoncé leur manque de prudence. Pour lui, ‘’on ne peut pas dépenser autant d'argent pour un lieu qui ne vous appartient pas’’.

Le DG d’ajouter : "Dans tous les contrats que j'ai vus, il a été précisé que les constructions en briques sont interdites dans l'emprise. Et que si l'État peut récupérer le lieu, s'il en a besoin." Il poursuit en notant que ‘’l’exploitation de la voie ferrée nécessite d’avoir 15 m de part et d’autre de la voie pour des raisons sécuritaires. Également, au niveau des passages à niveau, il y a un coin de sécurité de 25 m de part et d’autre, pour permettre aux conducteurs d’avoir une grande visibilité. La nature ayant horreur du vide, des populations se sont installées et ont empiété ce coin de sécurité’’.

Toutefois, le DG  de la SN-CFS, Malick Ndoye, signale que l’objectif est de trouver, de manière intelligente, avec l’aide du gouverneur et des services déconcentrés de l’État, des solutions pour qu’on puisse déjà sécuriser le chantier et aussi l’exploitation dans les mois à venir’’. 

À cela, le gouverneur s’engage. Il déclare que des solutions seront trouvées pour régler ce problème qui risque de retarder le démarrage des travaux de réhabilitation qui sont prévus pour six mois.

Boubacar Agna Camara (Tambacounda)

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