Publié le 8 Oct 2013 - 22:27
TIC - RÉSEAUX SOCIAUX

L’e-Afrique aspire à de nouveaux comportements

 

 

 

L’Afrique est toujours en proie à des problèmes récurrents de pénuries, de maladies, d’inondations, de déficits énergétiques. Les TIC permettent, cependant, d’améliorer ou de régler certains de ces problèmes en transformant l'internet en espace d'expression citoyenne, commerciale...C'est selon.

 

Les réseaux sociaux permettent aux populations de peser sur la société : de nombreux contenus sont postés sous forme de commentaires, vidéos, d’articles lus, etc. et facilitent, par effet d’interactions, le militantisme sur les réseaux sociaux.

Des sentinelles et garde-fous se manifestent ainsi sans cesse pour participer aux débats sociaux ou politiques et, par effet de boule de neige, peser et/ou encourager des actions concrètes à mener et nouveaux comportements à avoir. Ces initiatives, souvent prises par des jeunes, sont une nouvelle façon de relever le défi du développement dans nos pays, notamment africains.

De nombreux exemples illustrent très bien ce tout nouvel «e-militantisme».

Celui, tout d’abord, de l’«e-commerce africain», particulièrement dynamique en ce qui concerne la diaspora, et qui permet de présenter, à des prix équitables, le meilleur des produits africains à l’international. De nombreuses associations et regroupements à but non lucratifs y ont quotidiennement recours pour la génération de revenus en ligne. Ensuite, viennent les causes diverses : le mouvement «nappy» (NDLR : qui prône les cheveux noirs portés au naturel) est, par exemple, très actif sur Facebook.

 

De l'e-commerce à l'e-militantisme

Il y a également certains procédés de diffusions d’infos en instantané pour gérer des situations d’urgence comme les demandes d’aide pour personnes en situation critique (Sunucause, etc.), les revendications de riverains («Renaissance Dakar-Plateau», par exemple, est une page Facebook ouverte par les habitants de la rue Mass Diokhané pour protester contre l’installation d’un marché d’ambulants dans leur quartier), les contestations politiques («Wade Dégage», «Y’en a marre»…) et, enfin, les mouvements sociaux ou religieux (la communauté mouride est, notamment, très présente sur le net).

On ajoute à cela la création de plates-formes africaines de partage (Sunukaddu, Ususadi) ou encore d’ateliers de blogueurs ou d’utilisateurs des réseaux sociaux (terangaweb, ndajetweetup).

On se souvient, enfin, de nombreuses affaires ayant défrayé la chronique dont l’origine, justement, fut l’internet : l’affaire «Ñuul Kukk», contre-campagne du produit dépigmentant «Xees Pecc» ; l’affaire «Bousso Dramé, jeune Sénégalaise qui refusa son visa pour contester les méthodes de l’ambassade de France qu’elle qualifie de discriminatoires et, entre autres, l’affaire «Guddi town», vidéo qui a largement circulé sur internet mettant en scène des jeunes femmes se déhanchant de façon obscène dans une boîte de nuit sénégalaise…

 

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