Un faible taux de détection expose Rufisque

La ville et le département de Rufisque restent toujours exposés à la tuberculose au vu du taux plus ou moins faible de détection de la maladie. C’est ce qu'a fait savoir, il y a quelques jours le médecin-chef du district sanitaire de Rufisque, lors d’un atelier de partage avec le réseau des journalistes en santé population et développement sur la tuberculose, sous l'égide du Programme national de lutte contre la maladie (Pnt).
Selon le docteur Mbaye Thiam, le taux de détection des malades atteints de tuberculose est aujourd’hui de 56%. ''C’est un chiffre en deçà des objectifs du Programme national de lutte contre la tuberculose (Pnt), qui se situe à 70%'', a-t-il fait remarquer. Mais, a-t-il expliqué, ce faible taux est la conséquence du déficit de sensibilisation dans la localité. ''Rufisque n’a jamais atteint ce taux, ce qui est dû à un problème de sensibilisation dans la majeure partie des cas, c’est la raison pour laquelle nous sommes en train de multiplier nos efforts, en élargissant nos partenariats'', a dit le docteur Thiam. Il a cependant fait noter que le taux de détection a évolué au courant du premier semestre de l’année 2013 : ''Nous avons pendant le premier semestre de l’année 2013 fait des avancées dans le cadre du dépistage. Comparé à l’année dernière où nous étions à un taux de 45%, nous avons gagné 9 à 10 points.''
Par ailleurs, concernant le traitement et la prise en charge des malades atteints de tuberculose, le médecin-chef a soutenu qu’il y a un certain nombre de stratégies développées dans la commune. ''Dans la prise en charge, il y a ce que l’on appelle la stratégie de traitement directement observé (Tdo). La plupart des malades de Rufisque sont traités à partir de cette stratégie, c'est-à-dire qu'ils viennent tous les jours devant le prestataire et prennent devant lui leurs médicaments'', a-t-il affirmé. Cependant, pour les malades incapables de se rendre quotidiennement au poste de santé, le docteur Thiam a informé qu’ils sont mis en rapport avec leurs partenaires des Organisations communautaires de base (Ocb) qui se chargent des Tdo dans les maisons. ''Il y a en dernier lieu le Tdo familial qui consiste à identifier une personne dans la famille du malade et à qui nous demandons de donner quotidiennement au malade les médicaments'', a ajouté le médecin-chef.
Cependant, M. Thiam a souligné que la ville de Rufisque enregistre un taux de guérison de 92%. Un taux, a-t-il commenté, supérieur à l’objectif du Programme national de lutte contre la tuberculose estimé à 85%.