Publié le 29 Sep 2012 - 19:41
VOL ET RECEL:

L'ancien émigré vole 4 machines de 10 tonnes pour le baptême de sa fille

 

 

Pour réussir un bon baptême de sa fille, Mame Goor Diop n’a rien trouvé d'autre que d’aller voler quatre machines de dix tonnes, pour le vendre à un ferrailleur Bangladais du nom de Mohamed Salim. Tous les deux ont été déférés au Parquet pour les délits de vol et recel.

 

 

 

C’est sans doute à cause de la conjoncture économique et pour ne pas être la risée de ses voisins que Mame Goor Diop est aujourd'hui dans le pétrin. L'ancien émigré qui a été expulsé d’Italie en 2005, pour séjour irrégulier, s'en est allé voler de la ferraille pour offrir un baptême digne de son nom à sa petite princesse qui vient de naître. Appréhendé le jour du baptême, il ne s'est pas fait prier pour passer aux aveux.

 

En effet, à quelques jours de la célébration du baptême, Mame Goor échafaude un plan pour faire main basse sur 4 machines multifonctionnelles dont le poids sera évaluer à dix tonnes de ferraille. ''J'ai ciblé la ferraille une semaine avant de passer à l'acte'', déclare le voleur devant les limiers. Poursuivant ses aveux, il dit : ''Je voulais baptiser ma fille qui est née le 18 septembre. Étant confronté à des difficultés financières, l’idée de voler m’est venu et je suis allé chercher la marchandise, pour la proposer en vente''. Car, l'ex-émigré se rend un samedi à un atelier situé sur le boulevard du Centenaire et s'empare tout bonnement d’une poinçonneuse, d’une cisaille guillotine, d’une tronçonneuse et d’une pilleuse qui se trouvent devant le bâtiment déserté. ''Après la pesée, poursuit-il, la transaction a été fixée à 1,4 millions pour les 10 Tonnes de ferraille''.

 

Traquenard

 

Mame Goor a réussi son coup grâce à Mohamed Salim qui révèle-t-il, ''a déduit le prix du transport sur celui de la vente et m’a remis 800 OOOF et me doit le reliquat''. En effet, dans la soirée du lundi 24 septembre le propriétaire, un certain Amadou Lamine Dieng, constate le vol des machines qu’il avait achetées en 1998, pour une valeur de 30 millions. Il avise les policiers qui par chance tombe sur un témoin qui a retenu le numéro de téléphone peint sur le camion plateau et la grue qui ont servi au transport des machines volées. Les policiers tombent sur le transporteur Mor Sylla qui les conduit à Mohamed Salim. Ainsi, en pleine cérémonie, le jour du baptême, le receleur Mohamed Salim appelle Mame Goor pour lui demander de passer récupérer le reliquat de la vente. Notre ancien émigré s'empresse d'y aller. En lieu et place de ses sous, il est alpagué par les policiers.

 

Si Mohamed Salim a reconnu le délit de recel, il a affirmé avec force qu'il a acheté de la ferraille et non des machines. Ainsi, dira-t-il devant les policiers: ''Je reconnais les faits de recel qui me sont reproché. Le nommé Mame Gor Diop m’a livré trois pièces de deux grandes machines et une petite. Il est vrai que j’ai commencé à couper l’une des machines pour son probable chargement dans un conteneur. J’ai acheté la ferraille en vue de son exportation en Inde pour recyclage. Je suis formel, j’ai acheté de a ferraille et non des machines''. Le Bangladais et Mame Goor ont été déférés au Parquet, depuis le 29 du mois en cours.

 

CHEIKH THIAM

 

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