Publié le 14 Mar 2013 - 18:36
ALCOOL FRELATÉ

79 morts et plus de 800 cas d'empoisonnement à Tripoli

Soixante-dix-neuf personnes ont trouvé la mort et plus de 800 autres souffrent d'empoisonnement depuis le 7 mars à Tripoli, après avoir consommé de l'alcool frelaté au méthanol, selon un nouveau bilan du ministère de la santé arrêté jeudi.

 

"Le dernier bilan enregistré au niveau des hôpitaux de Tripoli à la suite de la consommation de l'alcool frelaté a atteint 79 morts et 827 cas d'empoisonnement", a déclaré à l'AFP Dr Majda al-Fellah, membre de la cellule de crise au ministère de la Santé. Selon elle, "la situation est désormais sous contrôle (. . . ) et des échantillons prélevés sur les patients ont été envoyés vers des pays européens pour des analyses complémentaires". Elle a indiqué qu'une équipe de spécialistes en toxicologie venant de Tunisie est arrivée à Tripoli pour apporter son aide. Un précédent bilan du ministère de la Santé, arrêté lundi, faisait état de 69 morts et 709 personnes empoisonnées.

 

Le chef du bureau de l'information du Centre hospitalier de Tripoli, Jomaa Nasr, a expliqué l'augmentation du nombre des décès par "l'état critique de plusieurs patients", ajoutant que "les nouveaux cas d'empoisonnement sont des personnes ayant tardé à se rendre à l'hôpital". Les patients ont été pris en charge dans cinq hôpitaux de la capitale libyenne, et plusieurs malades sont en soins intensifs et certaines personnes empoisonnées ont perdu la vue, selon le ministère de la Santé. Cette vague d'intoxication est due au méthanol contenu dans une boisson alcoolisée de fabrication locale, appelée Boukha (eau de vie) en Libye, selon le ministère.

 

Utilisé comme carburant, le méthanol est parfois ajouté en petites quantités aux boissons alcoolisées locales clandestines pour augmenter leur teneur en alcool. Mais ce produit peut rendre aveugle, provoquer une insuffisance rénale, voire entraîner la mort en cas de forte concentration. Le ministère de l'Intérieur a annoncé l'ouverture d'une enquête, mais aucune information n'a filtré sur les résultats. Vendre et consommer des boissons alcoolisées est interdit par l'islam et par la loi libyenne, ce qui n'empêche pas un trafic important d'alcool fabriqué localement ou importé clandestinement depuis les pays voisins.

 

Jeuneafrique

 

 

Section: 
MASSACRE DE GAZA : Les yeux braqués sur la Maison Blanche
G20-POLITIQUE ÉCONOMIQUE : L’Afrique dit stop !
SITUATION À GAZA : Le réveil timide des alliés
DIALOGUE POLITIQUE POUR LA CAPITALISATION DES RÉSULTATS DU PROGRAMME ADOS : Le Sénégal face aux défis des violences basées sur le genre
MANIFESTATIONS POLITIQUES : Paris sous tension
RUPTURES DE FINANCEMENTS ET INQUIÉTUDES POUR LES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA De nouvelles victimes de la politique de Trump
Cause Palestinienne
GAZA : Cinq journalistes tués dans des frappes israéliennes
SANCTIONS CONTRE LA CPI : La nouvelle dérive trumpienne
MALI : Assimi de plus en plus parano
Trump, Zelensky et la diplomatie vestimentaire
PRÉSIDENTIELLE EN CÔTE D’IVOIRE : Le pouvoir active la justice et invoque le terrorisme
Reconnaissance Palestine
PRÉSIDENTIELLE 2025 AU CAMEROUN : L’éviction de Maurice Kamto, une opposition en miettes et la candidature de trop de Paul Biya
DEUX ANS DE TRANSITION MILITAIRE AU NIGER : La promesse sécuritaire tenue en échec
RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT PALESTINIEN : Dakar et Paris sur la même longueur d’onde
PRÉSIDENTIELLE 2025 EN CÔTE D’IVOIRE Ouattara, la tentation d’un 4e mandat et l’ombre portée d’Adama Bictogo
CONFÉRENCE D'URGENCE POUR METTRE FIN AU GÉNOCIDE À GAZA : Le Groupe de La Haye annonce des sanctions contre Israël 
VERS UN NOUVEAU SOUFFLE OUEST-AFRICAIN : Diomaye Faye en visite officielle au Bénin
DIPLOMATIE : Et si le passeport africain devenait enfin plus qu’un symbole ?