Les syndicalistes de la santé observent depuis hier 48 heures de grève sur toute l’étendue du territoire national. Le Sutsas exige du gouvernement le respect des accords signés depuis le 17 février 2014.

Le syndicat unitaire des travailleurs de la santé (SUTSAS) applique depuis hier son troisième plan d’action. 48 heures de grève sont décrétées, en vue de faire respecter les accords signés depuis le 17 février 2014 avec le gouvernement. Selon le secrétaire général dudit syndicat, Mballo Dia Thiam, joint par EnQuête, sur les neuf points contenus dans la plate-forme, deux ont déjà été satisfaits. Ces derniers concernent la carte d’égalité des chances qui a été lancée et le paiement du dernier trimestre. Selon le syndicaliste, ce n’est pas assez. ‘’Nous allons évaluer l’impact de la grève et si le gouvernement ne réagit pas, nous irons vers un quatrième plan d’action. Nous ferons autant de plans d’actions que nécessaires pour amener le gouvernement à appliquer les accords qu’il avait qualifiés de réalisables. Nous leur demandons de respecter les accords pour sauvegarder la relation de confiance’’, dit-il. A signaler que le service minimum est assuré.

 ‘’Certaines localités ont été épargnées de la grève’’

Mballo Dia Thiam note toutefois que le district de Darou Mousty, les hôpitaux de Kébémer, de Louga, tout comme les deux hôpitaux de Touba (Matlaboul Fawzayni et de Darou Rahmatou) ont été épargnés par la grève, à cause du magal de Darou Mousty.  En dehors de ces localités citées, ‘’la grève a été largement suivie’’, se réjouit Mballo Dia Thiam. ‘’Presque tous les postes de santé et centres de santé sont fermés. Pareil pour les hôpitaux, à l’exception de certains. Et là où nous sommes fortement représentés, nous n’avons pas connu de difficultés.

A l’hôpital Le Dantec, le personnel a largement suivi le mot d’ordre, mais des requisititions sont en train d’être faites, afin que les gens viennent travailler.’’ Le syndicaliste renseigne que les points non encore satisfaits sont entre autres, l’organisation des élections de représentativité des syndicats du secteur de la santé ; le statut du personnel des établissements de santé ; le recrutement du personnel bénévole ; la question des heures supplémentaires des contractuels, des directeurs et Pca.

Mballo Dia Thiam rappelle que ces revendications ne sont pas nouvelles, mais plutôt datent de la plate-forme de 2012. Celle-ci a été négociée en fin 2013 et début 2014 et a connu une signature le 17 février 2014. Le préavis de grève qui a été déposé couvre la période du 24 mars au 24 septembre. 

AIDA DIENE