Publié le 27 Oct 2015 - 02:21
CLASSEMENT DES PAYS PAUVRES

Les précisions du Sénégal

 

Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan s’inscrit en faux contre les informations véhiculées par la presse et classant le Sénégal au 25ème rang des pays les plus pauvres du monde.

 

Le Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan  n’a pas mis du temps pour réagir à l’information selon laquelle dans un récent classement du FMI, le Sénégal boucle la liste des 25 pays les plus pauvres avec un PIB par habitant de 934,6 dollars en 2015 contre 1079 dollars en 2014 (27e au classement de 2014). Selon un communiqué dudit ministère parvenu hier à notre rédaction, ‘’cette information est fausse car le dernier cadrage macroéconomique arrêté avec le FMI table sur un PIB de 8 150 milliards F CFA en 2015 contre 7 741 milliards F CFA en 2014, soit un taux de croissance en termes nominaux de 5,3%’’.

Ces chiffres du FMI, poursuit le communiqué, sont confirmés par le Global Finance qui, dans sa publication du 24 octobre 2015, classe le Sénégal au 29e rang des PIB par habitant en parité pouvoir d’achat. ‘’En plus du Global Finance, le FMI, la Banque Mondiale,  le Doing Business, bref tous les partenaires ne cessent de féliciter le Sénégal pour les réformes et les efforts consentis pour l’Emergence. Ces réformes et ces efforts ont pour objectif de faire passer le Sénégal du rang des pays pauvres vers celui des pays riches en 25 ans’’, lit-on dans la note des services du ministre Amadou Ba.

 Poursuivant ses explications, le Mef estime que les chiffres à mi-mandat confirment que le Sénégal est sur la bonne voie. Car le renforcement de la demande intérieure à la faveur de la consolidation des investissements publics dans l’énergie et les infrastructures, dans un contexte de démarrage de la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE), ont constitué un véritable atout. Ainsi, ‘’la croissance du PIB en termes réels est passée de 1,8% en 2011 à 4,4% en 2012 ; puis 3,5% en 2013 et 4,7% en 2014, dans un contexte de réduction significative du déficit public de 6,7% du PIB en 2011 à 5,1% en 2014. Ce regain de dynamisme reflète l’amélioration de la production dans le sous-secteur agricole, la relance des industries chimiques et du sucre, mais également le dynamisme des cimenteries, des BTP, de l’énergie, des télécommunications et des services financiers’’.

Il convient toutefois de souligner, selon le communiqué du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan que le PIB par habitant qui dépasse 1000 dollars US depuis 2011 est passé de 1 121,9 dollars US en 2014 à 964,6 dollars US en 2015.

Cette évolution s’explique par la forte appréciation du dollar par rapport à l’Euro, monnaie à laquelle le F CFA est arrimé. En effet, le taux de change du dollar est passé d’une moyenne de 494 F CFA en 2014 à 588 F CFA en 2015, soit une appréciation de 19,2%. ‘’Il y a lieu de rappeler qu’au début des années 2010, certains avaient souligné que la hausse du PIB par tête était liée à la dépréciation du Dollar par rapport à l’Euro. En conséquence, la vraie appréciation des performances de notre économie doit s’appuyer sur les données en monnaie locale. A cet égard, il faut noter que le PIB par tête passe ainsi de 553.849 F CFA en 2014 à 567.758 FCFA en 2015, soit une progression de 2,5%. En 2011, le PIB par habitant était de 529.930 F CFA’’, indique le communiqué.

 En définitive, conclut la note du Mef,  ‘’l’économie sénégalaise est sur une bonne trajectoire de croissance avec un taux attendu à plus de 5% en 2015 et projeté à 6% en 2016, ce qui fera de notre pays l’une des économies les plus dynamiques, avec une réduction significative de la pauvreté’’. 

Mame Talla Diaw

Section: 
PRIX À LA CONSOMMATION - PREMIER TRIMESTRE 2025 : Une baisse de 0,4 % notée
OCTROI MARCHÉ TNT À UNE ENTREPRISE MALIENNE : Excaf menace de saisir les tribunaux
EXPLOITATION EXTRACTIVE ET TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : Pour une large implication des femmes sur la question
Centre Médico-Social de l'Asp
RÉFORME FONCIÈRE : Diomaye demande des réflexions profondes
JOURNÉES DE CONCERTATION SUR LE SECTEUR DE LA COMMUNICATION Le Sénégal se penche sur l’avenir de la communication à l'ère numérique
Pêche maritime - accord Sénégal – Guinée-Bissau
Emprunt obligataire État Sénégal
FINANCES PUBLIQUES : Les RTEB disponibles ce 23 juin
DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVE NATIONAL : Le FONGIP signe une convention de 800 milliards CFA sur 5 ans
JOURNEE INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS DOMESTIQUES : Plaidoyer pour la mise en œuvre des conventions de l'OIT
MARCHÉ D'ÉLECTRIFICATION RURALE ATTRIBUÉ À AEE POWER EPC : TAS interroge le ministre Cheikh Diba sur les zones d’ombre
GUERRE AUTOUR DE LA CESSION DES DROITS, OBLIGATIONS ET INTÉRÊTS À SANGOMAR : Woodside réclame 3 milliards F CFA à FAR LTD
TOURNÉE ÉCONOMIQUE : Diomaye Faye investit le Nord
CAMPAGNE AGRICOLE ET SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE : Les directives de Diomaye pour l’atteinte des objectifs
CRISE DE LA POLLUTION PLASTIQUE CROISSANTE : Quatre cents millions de tonnes de plastique produites chaque année
ADRIEN GÉDIN, ANALYSTE GÉOPOLITIQUE “La fracture diplomatique entre la Cedeao et l’AES compromet la sécurité régionale”
Hausse de la production d’électricité
MAURITANIE-SÉNÉGAL - CONDITIONS D’ENTRÉE ET DE SÉJOUR : Nouakchott et Dakar accordent leurs violons sur fond de réciprocité
PME-PMI au Sénégal