Publié le 23 Jul 2018 - 22:37

La Russe Maria Butina arrêtée aux Etats-Unis devient cause nationale à Moscou

 

Alors que les présidents russes et américains tentent de relancer le dialogue entre les deux pays, l'arrestation de Maria Butina, jeune étudiante russe accusée de lobbying au sein des républicains américains révolte les diplomates russes. Ils souhaitent pousser l'opinion publique à militer pour sa libération. Son arrestation est « inacceptable », a déclaré samedi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à son homologue américain Mike Pompeo.

L'annonce, le 16 juillet dernier de l'arrestation de Maria Butina aux États-Unis a scandalisé les diplomates russes, rapporte notre correspondant à Moscou, Paul Gogo. Accusée d'avoir dissimulée ses liens avec le Kremlin alors qu'elle gagnait en influence au sein des républicains et des lobby pro-armes, il est également reproché à Maria Butina d'avoir secrètement collaboré avec un représentant du Parlement russe.

L'arrestation aux Etats-Unis de Maria Butina est « inacceptable », a déclaré samedi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à son homologue américain Mike Pompeo. Lors d'un entretien téléphonique, Sergueï Lavrov « a souligné que les actions des autorités américaines qui ont arrêté la citoyenne russe (Maria) Butina sur la base d'accusations forgées de toutes pièces sont inacceptables », a indiqué dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères.

Le ministère des Affaires étrangères réclame sa libération et tente désormais d'en faire une cause nationale. Le 19 juillet dernier, le ministère a lancé un « flashmob numérique » en proposant aux personnes suivant leurs comptes sur les réseaux sociaux d'afficher une photo de Maria Boutina en photo de profil. Une photo surmontée d'un hashtag « freemariaboutina » apparaît désormais sur le profil de plusieurs comptes officiels russes.

Si cet appel à la mobilisation semble ne pas avoir été entendu des internautes, mis à contribution, les médias d'Etat, eux, tournent à plein régime pour pointer d'éventuelles faiblesses dans les accusations américaines à l'encontre de cette citoyenne russe. La semaine dernière, plusieurs de ces médias sont allés jusqu'à faire passer l'espionne présumée pour une figure de l'opposition russe. Sans y apporter de preuves.

(RFI)

 

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